Mon Héroïne (2022) de Noémie Lefort

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Premier long métrage pour la réalisatrice-scénariste Noémie Lefort qui s'inspire de sa propre aventure pour son film, à savoir qu'elle a effectivement rêvé de faire un film avec Julia Roberts au point qu'elle a effectivement fait un voyage à New-York pour tenter de lui transmettre son scénario. Une histoire un peu hors du commun pour une expérience qui restera pour elle un souvenir forcément rigolo. Elle co-signe son scénaroi avec Fadette Drouard qui a déjà écrit pour des films comme "Comme des Garçons" (2018) de Julien Hallard, "Papicha" (2019) de Mounia Meddour ou "Gaza mon Amour" (2021) de Arab et Tarzan Nasser... Alex rêve depuis toujours de devenir réalisatrice de cinéma mais à Rouen elle reste bien loin de Hollywood et elle reste surprotégée par sa mère alors qu'elle rêve d'intégrer une école de cinéma à New-York. Après un ultime coup du sort elle décide de prendre son destin en main, et avec l'aide de Juliette sa tante excentrique elle décide de partir pour New-York et de tenter de faire parvenir son idée de scénario à sa star préférée, Julia Roberts. Sur place, ce n'est évidemment pas si simple, surtout quand sa mère Mathilde arrive elle aussi à New-York... 

Cette jeune cinéaste en herbe est incarné par Chloé Jouannet (fille de Alexandra Lamy) vue auparavant dans "Avis de Mistral" (2014) de Rose Bosch, plus récemment dans "Notre-Dame Brûle" (2022) de Jean-Jacques Annaud, puis retrouve après "Le Gendre de ma Vie" (2018) de François Desagnat sa "tante" alias sa partenaire Louise Coldefy qui a retrouvé ce réalisateur pour "Zaï Zaï Zaï" (2021), vue aussi dans "Les Apparences" (2020) de Marc Fitoussi et "Menteur" (2022) de Olivier Baroux. La maman est jouée par l'omniprésente Pascale Arbillot déjà vue dans pas moins de 7 films rien qu'en cette année 2022 avec, encore diffusés, "Balle Perdue 2" de Guillaume Perret et "Annie Colère" (2022) de Blandine Lenoir, puis retrouve après "Le Chemin du Bonheur" (2022) de Nicolas Steil sa partenaire Brigitte Fossey éternelle Paulette de "Jeux Interdits" (1952) de René Clément, puis citons Firmine Richard vue dernièrement dans "Secrets de Famille" (2019) de Julien Dalle et "Maison de Retraite" (2021) de Thomas Gilou... La première chose qui étonne c'est que la réalisatrice-scénariste Noémie Lefort s'inspire tant de son propre vécu, qu'elle ne s'en cache nullement, qu'on se demande pourquoi le nom des personnages n'est pas en adéquation ?! Pourquoi inventer un nom alors que la jeune Axel Troffel est bel et bien Noémie Lefort ?! Son histoire débute avec un partie pré-générique amusante alors qu'elle a 10 ans, suivi logiquement d'un générique déjà plus convenu.

Dès le début, ces trois femmes sont à la fois différentes et complémentaires, mais on remarque surtout l'abattage de Louise Coldefy absolument hilarante qui vole la vedette, devant Pascale Arbillot toujours impeccable et une Chloé Jouannet dont le personnage manque un peu d'aspérité, trop enfantine. Ainsi quasi toutes les meilleures scènes sont avec cette tante Juliette/Coldefy qui incarne à merveille cette femme un peu fofolle sans être excentrique. Le scénario est plutôt bien ficelé, avec un bon rythme de croisière, avec un bon mix entre émotion et humour même si on aurait pu encore favoriser le gag au pathos, surtout avec cette fin un chouïa larmoyante et trop attendue. Néanmoins, sans casser trois pattes à un canard comme on dit la cinéaste signe une comédie girly bine écrite, cohérente, touchante et drôle. Juste, si Julia Roberts a aimé on se demande pourquoi il n' y a pas eu de suites réelles ?! Peu compréhensible en vérité car il suffit de se réorganiser. Mais toutes les cases sont cochées certe de façon un peu scolaire mais la sauce prend, on passe un très très bon moment avec un bonus non négligeable : une bonne dose de bonne humeur et d'optimisme ce qui ne fait jamais de mal. 

Note :                 

14/20