THE WHITE LOTUS S02 (OCS) – 17/20
La série conserve intacte l’énergie bizarre et addictive qui avait porté la saison 1. Des personnages identifiables immédiatement qui accrochent tout de suite notre attention, des décors idylliques en bord de mer et une mort mystérieuse en flash-forward dès le premier épisode, on est en terrain connu.
On se pose et on savoure cet observatoire de la nature humaine, miroir grossissant des petites mesquineries et des gros défauts de chacun. Ce qui est admirable avec White Lotus, et peut-être plus encore cette saison, c’est que notre intérêt porte plus sur l’évolution de personnages toujours à la limite que sur savoir à qui appartient réellement ce corps qu’on voit flotter au début. Et elle parvient à créer un suspense électrisant avec trois fois rien, juste une écriture au cordeau. On a qu’une envie en terminant la saison, que Jenifer Coolidge fasse le tour de tous les White Lotus de la planète. On prendra la chambre d’à côté.
MERCREDI S01 (NETFLIX) – 10/20
Netflix dilue l’humour noir de la Famille Adams dans ses algorithmes de séries pour ado et livre un show inconséquent qui n’a plus grand-chose à voir avec la série originale. Mercredi pompe la plupart des codes d’Harry Potter, dotant la jeune fille de super-pouvoirs (vraiment, la famille Addams?) et la faisant évoluer dans un Poudlard du pauvre dont on ne comprend pas vraiment le fonctionnement. Le scénario est bourré d’incohérences et de facilités, mais Jenna Ortega colle au moins parfaitement au personnage. C’est accrocheur, certes, mais parfaitement oubliable.
D’autant plus que la mise en scène est fadasse au possible, quel dommage au regard de l’univers gothique dont Tim Burton disposait. Le réalisateur a définitivement abandonné toute ambition créative et se contente d’apposer son nom à des projets stéréotypés et d’encaisser le chèque. Triste.
1899 S01 (NETFLIX) – 11/20
En tant que grand fan de Dark, la meilleure série Netflix à mes yeux, je découvrais avec un mélange de fébrilité et d’excitation le nouveau bébé de ses créateurs.
Le pitch est prometteur : un navire vient en aide à un autre bateau porté disparu, avec à son bord des passagers de toutes nationalités qui semblent être là pour une bonne raison.
Les scénaristes se donnent un mal fou pour distiller du mystère, ils tirent de nombreux fils, dévoilent très partiellement les secrets des passagers dans des flash-backs (ou sont-ce des souvenirs, des rêves ?). Mais la construction paraît bien plus artificielle que pour Dark (mais tout aussi complexe !) et l’intrigue se déroule sur un faux rythme qui fait que cela ne prend pas tout à fait.
Si la révélation finale est satisfaisante, le chemin pour y arriver était laborieux, d’autant plus que le jeu des acteurs est très aléatoire. L’attente était sans doute trop élevée pour ne pas être déçu.