Gladiator

GladiatorDu pain et des jeux; pour le reste: encéphalogramme plat

Ridley Scott avec l’énergie qui le caractérise s’attaque à un genre d’un autre temps ; le péplum. Dans la lignée des plus grands, le genre se prête au spectacle plus qu’à la retranscription d’une vérité historique. Ici comme par le passé, de grandes libertés sont prises avec l’Histoire. Commode, l’empereur romain, qui marquera le début de l’ère des empereurs romains sanguinaires et tyranniques (Caligula, Néron,… lui succéderont), permet d’appréhender par contre la grandeur et la décadence de Rome au travers d’un homme cruel et aux activités abjectes. Ce n’était certainement pas le souhait initial de Scott, mais Joachim Phoenix en Commode sadique et obsédé par le pouvoir vole carrément la vedette à un Russel Crowe en gladiateur mièvre et n’évoluant guère entre la première et dernière minute du film. Son personnage principal manque cruellement du charisme dont le scénario pourtant le charge ; un monolithe plat. Le personnage de Lucilla était aussi une source potentielle pour enrichir son récit ; cette ambiguïté que l’on ressent dès les premières scènes n’est que très peu exploitée par la suite ; bien dommage.

Cependant en tant que divertissement hollywoodien, et à ce titre là seulement, il tient le haut du panier avec des scènes d’action grandioses. Car le scénario est aussi lisible et plat que son personnage principal ; Commode descendant dans l’arène dans le final en est même risible.

A voir en famille pour le spectacle, mon fils de 14 ans ½ y à trouver son compte plus que moi.

Sorti en 2000

Ma note: 9/20