De Nicolas Pariser
Avec Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste
Chronique : Comédie policière vintage et polie, un poil désuète, Le Parfum Vert se pose à rebours de la comédie française actuelle, plus provocatrice. Son scénario semble tiré d’une vielle BD de Hergé (il fait d’ailleurs quelques clins d’yeux à Tintin). Il suit le périple européen de l’improbable attelage composé d’un jeune comédien et d’une auteure de BD au succès relatif et mélange mafia russe, Comédie Française et conflit géopolitique.
Entre comédie absurde et polar d’espionnage qui n’hésite pas à accumuler les cadavres tout au long de l’enquête, le Parfum Vert ne parvient pas vraiment à trouver le ton juste, plombé par un cruel manque de rythme. La mise en scène semble aussi un peu subie, peut-être par manque de temps, peinant à imposer un style et surtout un tempo. Ça ne prend jamais vraiment malgré les efforts du duo Vincent Lacoste / Sandrine Kiberlain, lui parfait en comédien lunaire dépassé par ce qui lui tombe dessus, elle géniale en apprentie enquêtrice fantasque. Soutenu par des dialogues qui font souvent mouche, le couple est le point fort d’un film qui ne parvient cependant jamais à dépasser un style « à l’ancienne » assumé mais clairement daté et peu stimulant.
Synopsis : En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, il cherchera à élucider ce mystère au cours d’un voyage très mouvementé en Europe.