Chroniques :
SLOW HORSES S02 (AppleTV+) – 15/20
Maintenant que les présentations sont faites, la série peut déployer ses ailes et prendre une autre ampleur. Toujours empreinte d’un humour noir très british, la série monte d’un cran au niveau des enjeux et les rend plus personnels. On retrouve avec plaisir les agents déclassés de l’étable dans une intrigue complexe qui réchauffe les inimitiés endormies de la guerre froide (c’est à la mode). La qualité de l’interprétation est aussi réjouissante que l’écriture est fine et si Jack Lowden en chien fou lead le show, les confrontations entre Gary Oldman et Kristin Scott Thomas sont toujours savoureuses. La série est déjà prolongée pour 2 autres saisons, une affaire qui roule.
PARIS POLICE 1905 (Canal+) – 14/20
Cette suite à Paris Police 1900 sur les débuts de la police scientifique s’accompagne d’une indéniable montée en gamme. PP 1905 épate par son ambition visuelle, la reconstitution est impressionnante et les intrigues aussi sordides que prenantes. Mieux écrite, mieux jouée, plus concise et cohérente que la saison précédente (même s’il y encore beaucoup de noms à retenir), elle mêle brigade des mœurs et épidémie de syphilis, misogynie et homophobie, corruption policière et politique sur fond de séparation de l’Église et de l’état. Dense et sombre. En passe de devenir une valeur sur des Créations Originales Canal.
THE PATIENT S01 (Disney +) – 12/20
Série courte en quasi-huis clos, The Patient repose en grande partie sur ses interprètes. Steve Carell est magistral en psy séquestré par son patient/serial-killer. C’est quand elle sonde son passé et sa psyché que la série est la plus intéressante. Paradoxalement, elle l’est moins quand elle s’intéresse au geôlier, le personnage étant moins solide. Car le postulat de départ rend parfois la série peu crédible, bien qu’elle s’efforce d’être accrocheuse grâce à des clifhangers réguliers. Un peu light pour tenir 10 épisodes.