Acteurs : Thomas Jane, Kara Hayward, Malin Akerman, Abigail Breslin,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Comédie, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min.
Synopsis :
Un groupe d'influenceurs se retrouvent piégés au sein d'un manoir appartenant à un milliardaire reclus. L'endroit est en réalité l'antre d'un vampire maléfique. Pour se sortir de ce pétrin, les jeunes gens doivent compter sur l'aide d'un célèbre joueur en ligne et d'un chasseur de vampires plutôt vieux jeu...
Critique :
Il n'y a aucun plaisir purement régressif ni même un propos satirique un tant soit peu original sur l'absurdité du statut d'influenceur qui ressort de #Slayers, timide bisserie à forte tendance Z jamais sauvée ni par un humour affûté, une réal décente où un Thomas Jane badass. pic.twitter.com/T7zF9VJcIx
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 8, 2023
Imaginez un peu si Bienvenue à Zombieland avait toujours Abigail Breslin en son casting mais que Ruben Fleischer avait troqué ses zombies bien dégueux pour des vampires, tout en laissant son humour accrocheur et ses personnages attachants hors de l'équation.
Voilà ce que propose dans les grandes lignes le wannabe fun et décomplexé Slayers de K. Asher Levin, qui se rêve comme une critique affûtée d'une génération Z (coucou Bodies Bodies Bodies) sensiblement tournée vers les réseaux sociaux et le statut ridiculement perméable - mais fantasmé - d'influenceurs, sans jamais vraiment se donner les moyens d'atteindre un tant soit peu ses ambitions.
De la bisserie qui tâche à forte tendance Z en somme, mais avec un Thomas Jane qui se rappelle aux bons souvenirs de son incarnation du so badass Frank Castle, en jouant les dézingeurs barbu de vampires; presque le seul argument valable pour s'infliger la vision du film - avec une Malin Akerman toujours aussi sublime.
Photo Credit: Slayers via Highland Film Group
Sans forcement faire la fine bouche, il n'y a aucun vrai plaisir régressif (l'humour comme l'action, est quasiment au point mort et le côté fun des meurtres sanglants n'arrive que dans son dernier quart d'heure), pas une seule frayeur et encore moins le moindre personnage (tous caricaturaux as hell et croqués au tractopelle, comme ses influenceurs qui sont au mieux odieux, au pire profondément irritables) un minimum empathique qui se dégage d'une histoire pretexte et bâclée (un chasseur de vampires qui fait équipe avec une célébrité du net pour sauver un groupe d'influenceurs qui sont piégés dans un manoir rempli de vampires) qui semble elle-même se moquer de son manque de profondeur.
Dénué de tout commentaire frais et original sur l'omniprésence (dangereuse) des réseaux sociaux dans notre quotidien (on tape sur les influenceurs parce que ce sont des cibles faciles... et c'est tout), la péloche n'est même pas sauvé par une réalisation et un montage décents, tant tout paraît aussi frénétique et inauthentique qu'une vidéo sponsorisée sur TikTok.
Absurde voire même étrangement désespéré, Slayers est un petit bout de cinéma bavard et ennuyeux dont on ressort plus peiné que divertit, un film de vampires sans mordant (pardon) ni envie.
Jonathan Chevrier