Réalisateur : Yann Samuell
Avec : Léonard Fauquet, Loup Pinard, Mathys Gros, Tom Castaing, Paloma Lebeaut, Isabelle Carré, Didier Bourdon, François Damiens, Ahmed Sylla, Alex Lutz,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : -
Genre : Aventure, Famille.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
À l’aube de la Première Guerre mondiale, dans un village de Picardie, quatre amis inséparables, Lucas, Luigi, Lucien et Ludwig, forment la bande des Lulus. Ces orphelins sont toujours prêts à unir leurs forces pour affronter la bande rivale d’Octave ou pour échapper à la surveillance de l’Abbé Turpin… Lorsque l’orphelinat de l’Abbaye de Valencourt est évacué en urgence, les Lulus manquent à l’appel. Oubliés derrière la ligne de front ennemie, les voilà livrés à eux-mêmes en plein conflit. Bientôt rejoints par Luce, une jeune fille séparée de ses parents, ils décident coûte que coûte de rejoindre la Suisse, le « pays jamais en guerre »... les voilà projetés avec toute l’innocence et la naïveté de leur âge dans une aventure à laquelle rien ni personne ne les a préparés !
Critique :
S'il s'est déjà échiné à scruter la candeur de l'enfance via son adaptation de la Guerre des Boutons en 2011 (bien plus défendable que La Nouvelle Guerre des Boutons de Christophe Barratier, sorti ironiquement dans sa foulée), Yann Samuell en sonde un versant résolument plus sombre - mais pas moins solaire - cette fois avec La Guerre des Lulus, mise en images sur grand écran des premiers tomes de la bande dessinée de Régis Hautière et Hardoc, sorte de Stand By Me revisité au coeur de la Première Guerre mondiale et de l'occupation.
Où quand une poignée de mômes orphelins à l'amitié indéfectible, voient leur destin doublement bousculé par la Grande Guerre, que ce soit par l'engagement au front de leur instituteur puis par le bombardement de l'abbaye qui leur servait d'orphelinat.
Dès lors, livrés à eux-mêmes en pleine campagne picarde, les " Lulus " - Lucien, Luigi, Lucas et Ludwig puis Luce - vont tenter de se construire au gré de leur rencontre et de leur autonomisation à la dure, alors que la France tout comme l'humanité, se déconstruit bombe par bombe, tranchée par tranchée...
Cocasse et tendre tout en étant jamais écrasé par sa gravité, le film se fait très vite une comédie d'aventure historico-singulière, bifurquant autant vers une ode joliment naïve et haute en couleurs à l'enfance/adolescence et à son champ de tous les possibles, entre initiation à la dure de la vie et amitiés/complicités charnières et salvatrices, qu'une chronique lourde de sens sur la difficulté de faire sa place dans un monde emprunt d'une haine sourde et douloureuse (au-delà du conflit meurtrier qui est en passe de tirailler le monde, les enfants sont eux-mêmes des souffres douleurs dans leur propre univers), effet miroir d'un monde adulte irresponsable et - excessivement - violent (la guerre, certes en arrière-plan, ressurgit parfois pour montrer autant sa crudité que sa brutalité).
Au travers des aléas de ces cinq gosses aux personnalités plus où moins bien affirmées, Samuell montre la guerre à hauteur d'enfants autant qu'il sublime l'importance de la solidarité, de l'amitié et de l'appartenance à un groupe (une famille que l'on se crée à défaut d'avoir réellement la sienne) pour digérer les coups d'une vie où la solitude et la mort menacent continuellement de frapper de manière arbitraire.
Tant pis donc si quelques grosses ficelles scénaristiques sont visibles comme le nez sur la figure, que son rythme paraît un brin foutraque (quelques longueurs se font ressentir quand parfois, paradoxalement, quelques séquences paraissaient trop précipités pour leur bien) où que le jeu des jeunes comédiens n'est pas toujours frappé par le sceau de la justesse; La Guerre des Lulus est une balade historique emballante, bienveillante et enlevée qui mérite réellement que l'on s'y perde à une heure où les grosses cylindrées américaines commencent à refaire leur loi...
Jonathan Chevrier
Avec : Léonard Fauquet, Loup Pinard, Mathys Gros, Tom Castaing, Paloma Lebeaut, Isabelle Carré, Didier Bourdon, François Damiens, Ahmed Sylla, Alex Lutz,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : -
Genre : Aventure, Famille.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
À l’aube de la Première Guerre mondiale, dans un village de Picardie, quatre amis inséparables, Lucas, Luigi, Lucien et Ludwig, forment la bande des Lulus. Ces orphelins sont toujours prêts à unir leurs forces pour affronter la bande rivale d’Octave ou pour échapper à la surveillance de l’Abbé Turpin… Lorsque l’orphelinat de l’Abbaye de Valencourt est évacué en urgence, les Lulus manquent à l’appel. Oubliés derrière la ligne de front ennemie, les voilà livrés à eux-mêmes en plein conflit. Bientôt rejoints par Luce, une jeune fille séparée de ses parents, ils décident coûte que coûte de rejoindre la Suisse, le « pays jamais en guerre »... les voilà projetés avec toute l’innocence et la naïveté de leur âge dans une aventure à laquelle rien ni personne ne les a préparés !
Critique :
Tendre et jamais écrasé par sa gravité, #LaGuerreDesLulus incarne une bienveillante comédie d'aventure bifurquant autant vers l'ode joliment naïve à l'enfance/adolescence et à l'amitié, que la chronique historique à hauteur d'enfants dans une France lancée dans la Grande Guerre pic.twitter.com/XAY0lwnKH7
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 16, 2023
S'il s'est déjà échiné à scruter la candeur de l'enfance via son adaptation de la Guerre des Boutons en 2011 (bien plus défendable que La Nouvelle Guerre des Boutons de Christophe Barratier, sorti ironiquement dans sa foulée), Yann Samuell en sonde un versant résolument plus sombre - mais pas moins solaire - cette fois avec La Guerre des Lulus, mise en images sur grand écran des premiers tomes de la bande dessinée de Régis Hautière et Hardoc, sorte de Stand By Me revisité au coeur de la Première Guerre mondiale et de l'occupation.
Où quand une poignée de mômes orphelins à l'amitié indéfectible, voient leur destin doublement bousculé par la Grande Guerre, que ce soit par l'engagement au front de leur instituteur puis par le bombardement de l'abbaye qui leur servait d'orphelinat.
Dès lors, livrés à eux-mêmes en pleine campagne picarde, les " Lulus " - Lucien, Luigi, Lucas et Ludwig puis Luce - vont tenter de se construire au gré de leur rencontre et de leur autonomisation à la dure, alors que la France tout comme l'humanité, se déconstruit bombe par bombe, tranchée par tranchée...
Copyright Thibault Grabherr, Christine Tamalet - 2022 –SUPERPROD - WILD BUNCH - LES FILMS DU LEZARD - ELLE DRIVER - BIBIDUL PRODUCTIONS
Cocasse et tendre tout en étant jamais écrasé par sa gravité, le film se fait très vite une comédie d'aventure historico-singulière, bifurquant autant vers une ode joliment naïve et haute en couleurs à l'enfance/adolescence et à son champ de tous les possibles, entre initiation à la dure de la vie et amitiés/complicités charnières et salvatrices, qu'une chronique lourde de sens sur la difficulté de faire sa place dans un monde emprunt d'une haine sourde et douloureuse (au-delà du conflit meurtrier qui est en passe de tirailler le monde, les enfants sont eux-mêmes des souffres douleurs dans leur propre univers), effet miroir d'un monde adulte irresponsable et - excessivement - violent (la guerre, certes en arrière-plan, ressurgit parfois pour montrer autant sa crudité que sa brutalité).
Au travers des aléas de ces cinq gosses aux personnalités plus où moins bien affirmées, Samuell montre la guerre à hauteur d'enfants autant qu'il sublime l'importance de la solidarité, de l'amitié et de l'appartenance à un groupe (une famille que l'on se crée à défaut d'avoir réellement la sienne) pour digérer les coups d'une vie où la solitude et la mort menacent continuellement de frapper de manière arbitraire.
Copyright Thibault Grabherr, Christine Tamalet - 2022 –SUPERPROD - WILD BUNCH - LES FILMS DU LEZARD - ELLE DRIVER - BIBIDUL PRODUCTIONS
Tant pis donc si quelques grosses ficelles scénaristiques sont visibles comme le nez sur la figure, que son rythme paraît un brin foutraque (quelques longueurs se font ressentir quand parfois, paradoxalement, quelques séquences paraissaient trop précipités pour leur bien) où que le jeu des jeunes comédiens n'est pas toujours frappé par le sceau de la justesse; La Guerre des Lulus est une balade historique emballante, bienveillante et enlevée qui mérite réellement que l'on s'y perde à une heure où les grosses cylindrées américaines commencent à refaire leur loi...
Jonathan Chevrier