Réalisateur : Yeon Sang-ho
Avec : Kim Hyun-joo, Kang Young-Soo, Ryu Kyung-soo,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Science-fiction, Aventure, Action, Drame.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Dans un futur post-apocalyptique, une chercheuse dans un laboratoire s'efforce de mettre fin à une guerre civile en clonant le cerveau d'une combattante héroïque : sa mère.
Critique :
Et si Yeon Sang-ho avait perdu son mojo où plutôt, et si le bonhomme n'était finalement que le cinéaste d'un seul et unique bon film (Dernier Train pour Busan) ?
Les deux questions ont le mérite d'exister, et elles n'ont pas attendues l'arrivée sur Netflix de son ultime effort, Jung_E, pour pointer le bout de leur nez dans l'esprit des cinéphiles (si Psychokinesis avait divisé, Peninsula avait lui, marqué un vrai point de rupture).
Nouveau morceau de cinéma post-apocalyptico-science-fictionnel (définitivement trop de tirets) maladroit et gentiment alarmiste flanquée sur une nouvelle planète, après que notre bonne vieille planète Terre inondée ait définitivement été dévastée par le dérèglement climatique, l'histoire scrute la guerre qui divise les colonies de réfugiés - majoritairement humaines - et plus directement une experte en intelligence artificielle, Seo-hyun (Kang Soo-yeon, dans ce qui est son dernier rôle après sa tragique disparition), qui dirige une équipe de recherche pour une société appelée Kronoid, qui développe le projet JUNG_E : une tentative désespérée visant à cloner le cerveau de sa mère, combattante héroïque au front, pour en faire un androïd guerrier surpuissant...
Vraie promesse - sur le papier - d'un récit d'anticipation fleurant bon le métal et la poudre, scrutant autant les affres de la condition humaine que les ravages du capitalisme avec une pointe de réflexion sur l'intelligence artificielle, Jung_E ne cherche pourtant pas à maintenir longtemps les illusions, se tirant une balle dans le pied dès un premier acte confiné où ni les enjeux, ni les motivations de ses personnages sont assénés avec un tant soit peu de clarté avant qu'ils ne prennent toute leur ampleur fragile par la suite.
Moins un actionner dystopique (l'action est réduite à peau de chagrin jusqu'à son climax, les SFX ont une qualité - vraiment - très aléatoire) qu'un mélodrame socialo-réflexif et humaniste aux élans SF sporadiques, le film se présente comme un pot-pourri de nombreux références plus où moins récentes jamais vraiment digérées (Ex_Machina - jusque dans son titre -, Altered Carbon, Chappie mais avant tout et surtout les figure tutélaires du genre que sont Ghost in The Shell et Blade Runner), manquant cruellement d'impact et frappé par une léthargie/réticence improbable à vouloir explorer d'une manière autre que superficielle et spéculative, les thèmes qu'il aborde (quand il ne sabote pas le tout avec un humour lourdingue).
Se rêvant un peu trop en Mamoru Oshii, Sang-ho et sa vision volatile tâtonnent au point de foncer droit dans le mur, dommage...
Jonathan Chevrier
Avec : Kim Hyun-joo, Kang Young-Soo, Ryu Kyung-soo,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Science-fiction, Aventure, Action, Drame.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Dans un futur post-apocalyptique, une chercheuse dans un laboratoire s'efforce de mettre fin à une guerre civile en clonant le cerveau d'une combattante héroïque : sa mère.
Critique :
Moins un actionner dystopique qu'un mélodrame socialo-réflexif et humaniste aux élans SF sporadiques, #JungE se fait un pot-pourri de références jamais digérées, frappé par une réticence improbable à vouloir explorer ses thèmes d'une manière autre que superficielle et spéculative pic.twitter.com/uVWiDJTBqN
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 21, 2023
Et si Yeon Sang-ho avait perdu son mojo où plutôt, et si le bonhomme n'était finalement que le cinéaste d'un seul et unique bon film (Dernier Train pour Busan) ?
Les deux questions ont le mérite d'exister, et elles n'ont pas attendues l'arrivée sur Netflix de son ultime effort, Jung_E, pour pointer le bout de leur nez dans l'esprit des cinéphiles (si Psychokinesis avait divisé, Peninsula avait lui, marqué un vrai point de rupture).
Nouveau morceau de cinéma post-apocalyptico-science-fictionnel (définitivement trop de tirets) maladroit et gentiment alarmiste flanquée sur une nouvelle planète, après que notre bonne vieille planète Terre inondée ait définitivement été dévastée par le dérèglement climatique, l'histoire scrute la guerre qui divise les colonies de réfugiés - majoritairement humaines - et plus directement une experte en intelligence artificielle, Seo-hyun (Kang Soo-yeon, dans ce qui est son dernier rôle après sa tragique disparition), qui dirige une équipe de recherche pour une société appelée Kronoid, qui développe le projet JUNG_E : une tentative désespérée visant à cloner le cerveau de sa mère, combattante héroïque au front, pour en faire un androïd guerrier surpuissant...
Copyright Cho Wonjin/Netflix
Vraie promesse - sur le papier - d'un récit d'anticipation fleurant bon le métal et la poudre, scrutant autant les affres de la condition humaine que les ravages du capitalisme avec une pointe de réflexion sur l'intelligence artificielle, Jung_E ne cherche pourtant pas à maintenir longtemps les illusions, se tirant une balle dans le pied dès un premier acte confiné où ni les enjeux, ni les motivations de ses personnages sont assénés avec un tant soit peu de clarté avant qu'ils ne prennent toute leur ampleur fragile par la suite.
Moins un actionner dystopique (l'action est réduite à peau de chagrin jusqu'à son climax, les SFX ont une qualité - vraiment - très aléatoire) qu'un mélodrame socialo-réflexif et humaniste aux élans SF sporadiques, le film se présente comme un pot-pourri de nombreux références plus où moins récentes jamais vraiment digérées (Ex_Machina - jusque dans son titre -, Altered Carbon, Chappie mais avant tout et surtout les figure tutélaires du genre que sont Ghost in The Shell et Blade Runner), manquant cruellement d'impact et frappé par une léthargie/réticence improbable à vouloir explorer d'une manière autre que superficielle et spéculative, les thèmes qu'il aborde (quand il ne sabote pas le tout avec un humour lourdingue).
Se rêvant un peu trop en Mamoru Oshii, Sang-ho et sa vision volatile tâtonnent au point de foncer droit dans le mur, dommage...
Jonathan Chevrier