[CRITIQUE] : Avoue, Fletch

Par Fuckcinephiles
Réalisateur : Greg Mottola
Avec : Jon Hamm, Marcia Gay Harden, John Slattery, Kyle MacLachlan,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Policier.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h38min
Synopsis :
D'après la collection d'ouvrages écrite par Gregory Mcdonald et plus précisément Confess, Fletch.
A la suite d'un enchaînement malchanceux, Fletch se retrouve impliqué sur de multiples meurtres - dont l'un le place comme le suspect numéro 1. Alors qu'il cherche à prouver son innocence, Fletch est chargé de retrouver la collection d'art volée de sa fiancée, le seul héritage dont elle a hérité après la disparition et la mort présumée de son père...


Critique :

Constamment enlacé entre le mystère et la farce, entre la face d'ombre de son intrigue policière et une irrévérence absurde totalement assumée, #AvoueFletch se fait une comédie pittoresque et sarcastique d'un autre temps porté par un Jon Hamm hilarant et nonchalamment magnétique. pic.twitter.com/x6kBw589to

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 22, 2023

S'il n'a jamais réellement retrouver un rôle à la mesure de celui qui l'a fait exploser aux jeux du monde - Don Draper, clairement le rôle de sa vie -, Jon Hamm n'en a pas moins exploré plusieurs facettes de son jeu (souvent dans des rôles de soutien) au travers d'une flopée de divertissements n'ayant il est vrai, pas toujours connu les honneurs d'une sortie en bon et dû forme dans l'hexagone.
Nouvel exemple en date avec Avoue, Fletch de Greg Mottola, comédie policière noire et décontractée où dans la peau du " journaliste d'investigation d'une certaine réputation " Irwin Maurice Fletcher - jadis incarné par le génial Chavy Chase -, il n'a jamais paru aussi aux antipodes de ce qu'il avait pu proposer jusqu'à maintenant... et c'est tant mieux.
S'il avait déjà cassé son image lisse et sérieuse sur le petit écran (souvent du côté du SNL), rarement le bonhomme avait lâché autant prise sur grand écran, abandonnant autant son sourire menaçant que ses chaussures à chaque fois que l'occasion se présente, pour totalement embrasser ses - excellents - instincts comiques.

Robert Clark/Miramax


Que ce " réveil comique " naissent devant la caméra de Mottola, cinéaste doué dans le genre même s'il avait offert au comédien l'un (si ce n'est LE) de ses fours les plus retentissants - la comédie pas vraiment drôle Keeping Up With the Joneses -, n'est pas l'unique bonne surprise de ce petit morceau de cinéma burlesque scrutant comment, à la suite d'un enchaînement malchanceux à son retour d'une escapade éclair à Rome, Fletch se retrouve impliqué sur de multiples meurtres, dont un où il est le suspect principal.
Alors qu'il cherche à prouver son innocence, il dans le même temps est chargé de retrouver la collection d'art volée de sa nouvelle fiancée, Angela, le seul héritage dont elle a hérité après la disparition et la mort présumée de son père...
Constamment enlacé entre le mystère et la farce, entre la face sombre de son intrigue et son irrévérence absurde totalement assumée, la péloche se fait une comédie pittoresque et sarcastique d'un autre temps, de celle qui convoque savamment notre nostalgie, de celle qui n'ont plus réellement leur place dans une distribution Hollywoodienne furieusement cynique.
Porté par un Hamm nonchalamment magnétique et un casting de soutien joliment excentrique, Avoue, Fletch est une balade amusante qui aurait mérité une sortie plus conséquente - et pas uniquement par chez nous, tant la Miramax l'a même saboté sur ses propres terres...
Jonathan Chevrier