Classé très haut au panthéon des westerns ; cependant déçu par un film coincé entre les westerns spaghettis et Quentin Tarantino. Je m’explique. Ce western américain est une vraie rupture avec les classiques du genre tournés jusqu’alors. Les personnages plus complexes et ambivalents sont au service d’un scénario plus sombre, moins romancé, simpliste et manichéen que les classiques. Sam Peckinpah reste américain, il arrive après Leone ; il fait un sacré pas de côté avec un genre qui ronronnait outre atlantique depuis des années ; mais son western n’est transgressif que par son hyper violence. Et même là Arthur Penn avec « Bonnie and Clyde » et sa scène finale déchirante avait ouvert la voie. A cheval donc entre le spaghetti, le western US classique mais aussi Tarantino avec son usage de l’hémoglobine à tout va. Sa mise en scène hyper cut est aussi un sacré coup de poing à l’époque et tranche avec le parti pris de Leone pour des scènes s’étirant en longueur. La vraie réussite selon moi tient dans un scénario très bien écrit permettant une intrigue beaucoup plus complexe que bien souvent dans le western.
Mon fils de 14 ans ½ n’a tenu qu’une demi-heure ; un vrai paradoxe pour une génération biberonné au zap’, son cœur bat pour les scènes qui s’étirent en longueur comme chez Leone ou Tarantino.
Sorti en 1969
Ma note: 13/20