L’an dernier, « Nos soleils » a engrangé de nombreux prix dans des festivals très prestigieux. Ce film espagnol traitant du monde rural est aux antipodes d’ « As bestas » par son traitement naturaliste. Son message est clair, les terres agricoles peuvent être plus rentables à d’autres destinations qu’à leurs vocations premières. Ici, des investisseurs convoitent ces terres pour la pose de panneaux photovoltaïques, le soleil peut produire plus de richesse en électricité qu’en fruits. Mais les soleils de la famille exploitant ces terres ce sont les pêches qu’ils produisent depuis des générations et qui sont le ciment de toute la famille, intergénérationnel. Et cette description du crépuscule du monde agricole autour d’une famille enracinée et leur détresse est poignante, mais traine souvent en longueur monotone. Et comme tout est joué d’avance et que ses intrigues secondaires ne sont pas toutes passionnantes, on s’ennuie parfois. L’état des lieux de la paysannerie moderne est juste mais le traitement des personnages apparaissent comme des vignettes cumulatives peinant à donner un ensemble emballant.
Sorti en 2022
Ma note: 12/20