[CRITIQUE] : Sacrées Momies

[CRITIQUE] : Sacrées MomiesRéalisateur : Juan Jesús García Galocha
Avec : avec les voix de Lou Jean, Ana Esther Alborg,Roser Aldabó Arnau,…
Budget : -
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Animation, Famille, Comédie, Aventure.
Nationalité : Espagnol.
Durée : 1h29min
Synopsis :
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblait le monde des momies ? Sous les pyramides d’Egypte se trouve un royaume fabuleux, où les momies conduisent des chars, rêvent de devenir des pop stars et vivent à l’écart de la civilisation humaine. Mais lorsqu’un archéologue sans scrupule pille un de leur trésors, Thut et la princesse Nefer, fiancés malgré eux, se voient contraints de faire équipe et de se rendre dans le monde des vivants. Accompagnés par le frère de Thut et son crocodile domestique, ils vont vivre une aventure hors du commun à Londres et former une amitié inattendue.

Critique :

Entre le divertissement bon enfant et la comédie burlesque in fine pas si éloignée dans le ton et dans l'animation colorée et vivante, d'une aventure de #TadLExplorateur, #SacréesMomies se fait une agréable évasion sérieuse et entraînante qui parle autant aux petits qu'aux grands pic.twitter.com/4f8CbhyrNp

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 12, 2023

Beaucoup diraient sans doute - et à raison -, que la proposition cinématographique dans le giron de l'animation s'est montrée joliment plurielle mais surtout intimement enthousiasmante ces derniers mois, et pas uniquement du côté des grosses majors - le génial Le Chat Potté 2 : La Dernière Quête en tête, où encore Dounia et la princesse d’Alep et Maurice le chat fabuleux, en salles depuis une poignée de jours.
Difficile dès lors dans ce contexte chargé de se démarquer un tant soit peut de la concurrence mais également de proposer une aventure un minimum originale et capable de captiver à la fois petits et grands, sans perdre ni l'un ni l'autre au fil de la vision.
D'originalité, le premier long-métrage du wannabe cinéaste Juan Jesús García Galocha, Sacrées Momies, n'en manque décemment pas, lui qui catapulte son histoire dans le cadre d'une Égypte ancienne très souvent (toujours ?) arpentée jusqu'à présent pour des récits historiques et non purement fictionnels, et qui croque un sympathique petit bout d'animation entraînant même s'il se perd parfois dans quelques errements pop un brin limite (n'en déplaise aux fans de Nickelback).

[CRITIQUE] : Sacrées Momies

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On y suit les aléas rocambolesques dans une sorte d'au-delà fantasmé puis dans une réalité bien moins idyllique au coeur de Londres, du coureur de chars "retraité"Thut et de la princesse Nefer, fiancés malgré eux après une bévue du frère de celui-ci, Sehkem (une sombre histoire de phénix et de boomerang), alors qu'aucun d'eux ne désire se marier (il ne s'aiment pas, lui adore son style de vie de célibataire et de célébrité locale et elle rêve d'une carrière de chanteuse), qui se voient obligés, accompagné de Sehkem et de son crocodile domestique, de quitter le monde des momies pour celui des vivants et de récupérer un anneau sacré dérobe par groupe d'archéologues, dirigé par le diabolique Lord Carnaby...
Entre le divertissement bon enfant et la comédie burlesque in fine pas si éloignée dans le ton et dans l'animation colorée et vivante, d'une aventure de Tad l'explorateur (Jordi Gasull est crédite ici au scénario), le film, qui aborde ses sujets avec sérieux (mariage arrangé, l'automisation de la femme, la peur de vivre sa vie suite à un traumatisme le pillage " archéologique ",...), joue habilement la carte de la double lecture quitte à parfois délaisser l'écriture de ses personnages (un vilain furieusement générique).
Techniquement au point et divertissant, Sacrées Momies ne boxe évidemment pas dans la même catégorie que ses camarades outre-Atlantique mais il démontre la propension d'un cinéma d'animation européen (ici espagnol) d'être toujours capable de proposer de jolies alternatives, si tenté est qu'on leur laisse une chance en salles.
Jonathan Chevrier
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