[CRITIQUE] : Crazy Bear

[CRITIQUE] : Crazy BearRéalisatrice : Elizabeth Banks
Avec : Keri Russell, O'Shea Jackson, Christian Convery, Ray Liotta, Alden Ehrenreich, Jesse Tyler Ferguson,...
Budget : -
Distributeur : Universal Pictures International France
Genre : Thriller, Policier, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min
Synopsis :
Le film est basé sur un fait divers hallucinant : en 1985 une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait, avait été en fait ingérée par un ours brun. Crazy Bear est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.

Critique :

Ne mentant jamais sur sa marchandise, au grand bonheur des personnes aimant les comédies du genre, #CrazyBear répond à sa promesse de divertissement bête mais amusant, remplissant son quota d'humour et d'effets sanglants avec une énergie assez communicative. (@LiamDebruel) pic.twitter.com/VXo7x3wPKi

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 24, 2023

Est-ce le retour des séries B au cinéma ? On peut se poser la question quand on voit ressurgir des titres comme Malignant, M3gan ou encore ce Crazy Bear, des propositions différentes des licences habituelles mais non moins dénuées de potentiel populaire. Prenons ainsi le film d'Elizabeth Banks, inspiré d'une histoire vraie : suite à un problème avec son avion, un trafiquant de drogue balance plusieurs paquets de cocaïne dans la nature. Malheureusement, un ours tombe sur l'un des colis et se retrouve à consommer le contenant. Si dans la réalité, on a juste retrouvé le corps de l'animal décédé d'une overdose, le long-métrage part sur le spectacle animalier à l'humour gore. Le résultat est alors à la hauteur de la promesse, ni plus ni moins.

[CRITIQUE] : Crazy Bear

Copyright 2022 Universal Studios. All Rights Reserved


Les citations provenant de Wikipédia dans les premières minutes devraient mettre la puce à l'oreille par rapport au traitement humoristique du long-métrage. Détracteurs de comédies américaines un poil lourdingues s'abstenir tant le film ne va pas nécessairement au plus fin. Certes, on peut mettre en parallèle le trajet de l'ours avec deux parents aux sorts différents qui vont trouver dans cette épreuve la possibilité de se rapprocher ou de s'éloigner d'un proche. Pourtant, cette idée ne semble surtout qu'à apporter un peu d'épaisseur à des protagonistes assez vite caractérisés.
En ce sens, l'écriture joue surtout de sa multiplicité de personnages pour proposer différents regards sur les événements et apporter ainsi un certain rythme au long-métrage. Sans se révéler révolutionnaire, le traitement fonctionne et confère une certaine énergie qui participe au plaisir du visionnage de Crazy Bear, ainsi que l'apport de son casting. C'est dans le visuel que le bât blesse un peu plus, que ce soit par le traitement numérique très visible de l'ours (bien qu'on puisse parler de chipotage vu tout ce que l'animal subit dans le film) ou quelques instants qui dénotent un peu, comme ce micro flash-back pour montrer rapidement le cadavre d'un personnage secondaire.

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Pourtant, le film s'apprécie quand même, notamment par son envie sincère de renouer avec la série B animalière de genre couplée à un aspect déluré par moments un poil forcé mais néanmoins appréciable. Ainsi, Crazy Bear répond à sa promesse de divertissement bête mais amusant, remplissant son quota d'humour et d'effets sanglants avec une énergie assez communicative. Dans une période où certains divertissements prétendent être plus que ce qu'ils offrent réellement, le long-métrage d'Elizabeth Banks ne ment pas sur sa marchandise, au grand bonheur des personnes aimant les comédies du genre.
Liam Debruel

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