Acteurs : Jahi Winston, David Harbour, Anthony Mackie, Tig Notaro, Jennifer Coolidge, Niles Fitch,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Aventure, Fantastique, Famille, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h07min
Synopsis :
La famille de Kevin fait le buzz depuis la découverte d'Ernest, le fantôme qui hante sa maison. Et quand Kevin et Ernest enquêtent sur le passé du fantôme, la CIA s'en mêle.
Critique :
Beaucoup trop long pour son bien, croulant sous son mélange maladroit des genres,#WeHaveAGhost rate le coche de la comédie loufoque et charmante sauce ghost story familial un brin Scooby Doo-esque, et provoque in fine moins les rires complices que l'ennui. Appelez S.O.S. Fantômes pic.twitter.com/JQJaNsSsH6
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 24, 2023
À la vue de la bande annonce du We Have a Ghost de Christopher Landon, il était évident que les serveurs du siège social de Netflix ne semblaient pas trop avoir surchauffé en dégainant à nouveau l'algorithme facile si familier de la firme au Tou-doum.
Même s'il ne faut pas juger un livre (film) sur sa couverture, force est d'admettre que cette quantité astronomique de cases cochées ici, entre le mélange plus où moins habiles de genre (film familial, comédie, thriller pseudo-surnaturel, un brin d'épouvante), le recyclage de stars maison (David Harbour, Anthony Mackie et Tig Notaro) et un titre propice à titiller le moindre moteur de mots clés, ne pouvait mener qu'à du cousu main certes divertissant mais surtout furieusement oubliable, même avec la présence derrière la caméra d'un honnête faiseur de rêves.
Bingo donc et surtout pas de miracle venant du cinéaste responsable de certains des mash-ups comico-horrifiques les plus drôles depuis ceux des frangins Wayans (oui), tant ce simili crossover entre un Beetlejuice sous Prozac et un Casper expurgé de toute mignonnerie, provoque plus un ennui mortel qu'autre chose.
CREDIT: SCOTT SALTZMAN/NETFLIX
Cocktail désespéré et amorphe entre une émotion surannée, un fantastique d'apparat et un humour jamais vraiment drôle ni complice, We Have a Ghost se rêve comme un héritier des péloches made in Amblin sans jamais en répliquer ne serait-ce que sa saveur si nostalgique.
Partant d'un pitch prétexte (après son troisième déménagement en trois ans, une famille découvre qu'un fantôme muet, Ernest, " hante " le grenier et décide de l'aider avant de bêtement attirer l'attention de l'unité de chasse aux fantômes de la CIA...) qui fait décemment moins peur que la moindre réforme économique de la plateforme pour limiter le partage de compte, le film se laisse aller à un enchaînement de bouffonneries surnaturelles dont le moindre virage comico-familial semble implorer au spectateur de mettre fin à son supplice.
Bien qu'il ne soit pas exempt en bizzareries divertissantes, bien aidé par une Jennifer Coolidge qui fait son numéro habituel avec plus où moins d'enthousiasme, jamais le délire ne prend ni ne rend ses personnages un tant soit peu attachants, sauf peut-être un David Harbour dont le calvaire est décuplé (où atténué, c'est selon) par son mutisme (heureusement, il a survécu à pire... coucou Hellboy).
Beaucoup trop long pour son bien, croulant sous son mélange maladroit des genres, We Have a Ghost rate le coche de la comédie loufoque et charmante sauce ghost story familial/Scooby Doo-esque
Appelez S.O.S. Fantômes.
Jonathan Chevrier