Après une franchise à succès "Scream" (1996-2011) on pouvait s'étonner encore d'une nouvelle tentative pour relancer la saga avec "Scream" (2022), 5ème du nom pas vraiment assumé mais qui a reçu un accueil assez important pour que soit lancé dans la foulée une suite cette au titre évocateur. Aux commandes on retrouve les deux acolytes Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett qui avaientt été remarqué grâce au film d'horreur "Wedding Nightmare" (2019). Les cinéastes collaborent à nouveau avec leurs scénaristes du précédent opus, James Vanderbuilt qui a prouvé le très bon avec "Basic" (2003) de John McTiernan ou "Zodiac" (2007) de David Fincher, mais aussi le moins bon avec "Murder Mystery" (2019) de Kyle Newacheck, puis Guy Busick qui était déjà sur "Wedding Nightmare"( 2019)...
Après les tragédies de Woodsboro, les survivants avancent et plusieurs des jeunes commencent une nouvelle vie en partant vivre à New-York. Mais bientôt, les jeunes vont s'apercevoir que pour la première fois, Ghostface a quitté Woodsboro également et semble vouloir se servir du foisonnement de Big Apple pour se fondre dans la foule... Les jeunes survivants de "Scream" (2022) se retrouvent donc, Melissa Barrera vue auparavant dans "D'Où l'on Vient" (2020) de Jon Chu, Jasmin Savoy Brown, Mason Gooding fils de Cuba Gooding Jr. vu d'abord dans "Booksmart" (2019) de Olivia Wilde, Hayden Panettiere qui était déjà dans "Scream 4" (2011) de Wes Craven, Jenna Ortega vue récemment dans l'excellent "X" (2022) de Ti West, et qui retrouve après "The Babysitter : Killer Queen" (2020° de McG sa partenaire Samara Weaving vue dernièrement dans "Babylon" (2022) de Damien Chazelle et qui retrouve les réalisateurs et son partenaire Henry Czerny après "Wedding Nightmare" (2019). Citons ensuite ne nouveaux personnages joués par Dermot Mulroney vu dans "Agent Game" (2022) de Grant S. Johnson ou "Umma" (2022) de Iris K. Shim, Tony Revolori vu dans la dernière trilogie "Spider-Man" (2017-2021) de Jon Watts et dans "The Grand Budapest Hotel" (2014) et "The French Dispatch" (2021) tous deux de Wes Anderson, Josh Segarra vu dans "Crazy Amy" (2015) de Judd Apatow ou "Overboard" (2018) de Rob Greenberg. Et enfin, n'oublions pas le retour de Courtney Cox, seule actrice présente dans tous les films de la saga, a contrario de Neve Campbell qui n'a pas repris son rôle suite à un désaccord financier... La prologue est savoureux, bien amené avec une surprise d'entrée qui laisse entrevoir un twist à venir, peut-être... Ensuite le film reprend le canevas de la saga avec appel du tueur et surtout la mise en place de la théorie cinéphage avec ce qui fait un bon slasher, suite prequel et maintenant le fait que les franchises ont évolué. Ce qui impressionne cette fois c'est que le scénario est particulièrement bien écrit vis à vis des antécédents de la saga, la logique narrative est d'une rare cohérence. On se dit alors que cette fois on a peut-être la chance d'un regain d'intérêt dans la franchise après un "Scream 5" (2022) inepte.
Ca démarre bien, et suit des meurtres plus violents et plus sanglants, ce qui est judicieux, mais c'est aussi un chouïa plus sérieux et ça se démarque donc des films originels. Plus de personnages plus décalés comme pouvait l'être Dewey Riley. Mais le pire arrive après, au fur et à mesure on remarque de plus en plus d'incohérences ou de facilités... ATTENTION SPOILER !... Par exemple on apprend que cette fois le tueur à un masque "usé" mais pourtant un tueur à un masque neuf dans le métro, le twist final joue trop la surenchère à tous les niveaux, et comment est-ce possible d'avoir autant de survivants avec autant de violence ?!... FIN SPOILER !... On aurait aimé des passages "calmes" moins bavards ou moins convenus, mais surtout on est déçu que la ville de New-York soit si peu exploitée outre la scène d'ouverture et le métro on a droit qu'à des apparts impersonnels. Finalement on est encore plus déçu tant la dernière partie part en vrille alors que l'idée d'une Sam Carpenter sous influence paternelle est séduisante. On constate que la saga n'a plus grand chose à dire et on a désormais peur d'avoir un 8ème opus.
Note :