[CRITIQUE] : 65 - la Terre d'avant

[CRITIQUE] : 65 - la Terre d'avantRéalisateurs : Scott Beck et Bryan Woods
Acteurs : Adam Driver, Ariana Greenblatt, Chloe Coleman,...
Budget : -
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Genre : Science-fiction, Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min
Synopsis :
Après un terrible crash sur une planète inconnue, le pilote Mills découvre rapidement qu’il a en réalité échoué sur Terre… il y a 65 millions d’années. Pour réussir leur unique chance de sauvetage, Mills et Koa l’unique autre survivante du crash, doivent se frayer un chemin à travers des terres inconnues peuplées de dangereuses créatures préhistoriques dans un combat épique pour leur survie.

Critique :

À défaut d'être un spectacle immanquable dans le domaine (ce qu'il ne prétend jamais être), #65LaTerreDAvant propose de la bonne série B mêlant comme il se doit SF, dinosaures et drames, apportant ce qu'il faut d'empathie pour développer un minimum ses personnages. (@LiamDebruel) pic.twitter.com/4aLEB4O9og

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 11, 2023

Le pitch de départ de 65 - la terre d'avant devrait faire partie de ces aimants à curieux tant il peut se résumer à un concept simple : Adam Driver futuriste face à des dinosaures. En principe, dans un monde parfait, le succès devrait être immédiat et le plaisir garanti. Pourtant, il semble que le long-métrage passe assez inaperçu, sa promotion ayant l'air assez discrète malgré le potentiel attirant (surtout pour les personnes étant sorties trahies d'un Jurassic World : Le Monde d'Après plus proche d'un Fast and Furious que d'un film de dinosaures un tant soi peu attirant). Se peut-il alors que la qualité même du film soit à remettre en question ? La réponse est un poil plus compliquée.

[CRITIQUE] : 65 - la Terre d'avant

Copyright Sony Pictures


D'un point de vue narratif, le film de Scott Beck et Bryan Woods part sur une inscription plutôt directe : celle du survival épuré pour y adosser du drame personnel. À l'instar d'un Gravity ou d'un 1917 qui jouaient de leur approche des éléments pour y interroger une sensation de mortalité respective, 65 se repose sur une forme de linéarité dans l'intrigue pour mieux amener un aspect direct mais également accrocheur d'un point de vue émotionnel. S'il ne dispose pas de la force symbolique des deux titres cités (provenant notamment d'une rigueur visuelle qui manque ici), le long-métrage parvient quand même à reprendre efficacement cette écriture en croissance, tout en amenant assez d'enjeux récurrents pour y amener une tension solide.
Néanmoins, cette construction se joue parfois contre le film, notamment quand il suit des points plus attendus, notamment dans ses scènes plus « comiques ». L'intention de souligner la légèreté de l'instant apporte surtout des sensations de mécanique un peu trop huilée pour se distinguer au niveau de sa personnalité. Cela est dommageable, surtout quand on sent l'affection entre les deux acteurs, parvenant à offrir une nouvelle fois une relation concrète inscrite dans des codes de narrations habituels. Le film profite d'ailleurs du jeu d'Adam Driver et de la jeune Ariana Greenblatt pour apporter ce qu'il faut d'empathie à ce niveau.
Du côté de la mise en scène, le bât blesse un peu plus tant certains plans semblent un peu rajoutés comme cela, comme si une certaine incertitude visuelle s'opérait. Comme souligné plus tôt, c'était la rigueur visuelle d'un Gravity ou 1917 qui apportait un surplus de cachet à ces longs-métrages. Après, la question de la pertinence de cette critique peut se poser quand 65 n'affiche clairement aucune prétention à ce niveau. Et là, si on va sur l'angle de la série B SF, on peut alors dire que le tout fonctionne, même si l'aspect perfectible se ressent un peu et prive le film d'aller encore plus loin que ses promesses.

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Néanmoins, force est d'admettre que ces dernières sont remplies, offrant le spectacle attendu avec une certaine qualité. Ayant en plus le bon goût d'avoir de bons effets spéciaux (ce qui manque à certaines franchises qui oublient de laisser les personnes travaillant dans ce domaine respirer pour pouvoir offrir quelque chose de réussi), 65 - la terre d'avant se révèle agréable en tant que divertissement au bon rythme (1h35 de durée) et cherchant à proposer un résultat solide. À défaut d'être un spectacle immanquable dans le domaine (ce qu'il ne prétend jamais être), le film de Scott Beck et Bryan Woods propose de la bonne série B mêlant comme il se doit SF, dinosaures et drames, apportant ce qu'il faut d'empathie pour développer un peu ses personnages.
Liam Debruel
[CRITIQUE] : 65 - la Terre d'avant