Suite (et fin ?!) du célèbre tueur à gage pris pour cible depuis "John Wick" (2014), "John Wick 2" (2017) et "John Wick Parabellum" (2019) tous de Chad Staheski, en co-réalisation avec David Leitch pour le premier. A noter qu'il est prévu une homologue féminine avec "Ballerina" (2024 ?!) de Len Wiseman avec Ana De Armas, et que bientôt va arriver sur Amazon Prime une mini-série en prequel intitulée "The Continental". Au scénario on retrouve Shay Hatten qui était déjà sur "... Parabellum" et qui a écrit depuis l'excellent "Nobody" (2021) de Ilya Naishuller, il co-signe le scénario avec Michael Finch auquel on doit "Predators" (2010) de Nimrod Antal, "Hitman : Agent 47" (2015) de Aleksander Bach ou "American Assassin" (2017) de Michael Cuesta. A noter que ce 4ème épisode dure pas moins de 2h49 soit près de 40mn de plus que "... Parabellum". Le film est interdit en France au moins de 12 ans, dans la logique des précédents opus... John Wick découvre un moyen de vaincre la Grande Table, l'organisation qui a mis sa tête à prix. Il doit affronter un ultime ennemi qui a tissé de telles alliances à travers le monde que de vieux amis sont devenus des ennemis...
Dans le rôle titre on retrouve évidemment la star Keanu Reeves vu récemment dans "Bill et Ted sauvent l'Univers" (2020) de Dean Parisot et surtout "Matrix Resurrections" (2021) de Lana Wachowski. Il retrouve trois partenaires des autres opus, Laurence Fishburne vu depuis dans "Bernadette a Disparu" (2019) de Richard Linklater ou "Le Couteau par la Lame" (2022) de Janus Metz Pedersen, Ian McShane vu dans la série TV "American Gods" (2017-2021) et le film "Hellboy" (2019) de Neil Marshall, puis Lance Reddick (mort peu de temps avant la sortie début mars 2023) vu dans "La Chute du Président" (2019) de Ric Roman Waugh ou "Godzilla vs Kong" (2021) de Adam Wingard. Citons ensuite Donnie Yen star chinoise vu entre autre dans "Hero" (2002) de Zhang Yimou, "Seven Swords" (2005) de Tsui Hark, "Rogue One" (2016) de Gareth Edwards ou "Mulan" (2020) de Niki Caro, il retrouve après "Ip Man 4 : le Dernier Combat" (2019) de Wilson Yip l'acteur Scott Adkins vu dans "American Assassin" (2017) de Michael Cuesta ou "One Shot" (2021) de James Nunn, Bill Sharsgard vu dans "Atomic Blonde" (2017) de David Leitch, le dyptique "Ca" (2017-2019) de Andrès Muschietti et "Les Eternels" (2021) de Chloé Zhao, Hiroyuki Sanada star japonaise qui retrouve Keanu Reeves après "47 Ronins" (2013) de Carl Erik Rinsch et vu dernièrement dans "Army of the Dead" (2021) de Zack Snyder, "Mortal Kombat" (2021) de Simon McQuoid et "Bullet Train" (2022) de David Leitch, Clancy Brown gueule bien connue de "Highlander" (1986) de Russell Mulcahy à "Promising Young Woman" (2020) de Emerald Fennell en passant par "Starship Troopers" (1997) de Paul Verhoeven ou "La Ballade de Buster Scruggs" (2018) des frères Coen, Shamier Anderson vu récemment dans "Meurtrie" (2021) de et avec Halle Berry et "Le Passager n°4" (2021) de Joe Penna, puis enfin n'oublions pas dans son premier rôle au cinéma Rina Sawayama icône de la musique pop alternative... Comme toujours Hollywood tire sur la corde, après une trilogie explosive mais redondante voici donc un n°4 qui promet de faire encore plus fort, et surtout plus long avec un pari plus surprenant avec une durée de 2h50 ! Une durée rare pour un film d'action, on pourrait donc espérer un peu d'épique, ou un partie plus thriller psy, ou du suspense pourquoi pas ?! Malheureusement pas du tout, ce n°4 dure plus longtemps mais sans modifier en quoi que ce soit le cahier des charges même si il y a un côté tour du monde façon 007 avec New-York, Berlin et surtout toute une portion de Paris by Night très carte postale.
Le film démarre fort et vite, avec le seul et unique atout qui nous sert de péché mignon : Keanu Reeves. Acteur charismatique et investi, surentraîné depuis le premier opus et surtout sert un personnage hyper icônique. Malheureusement, rien de bien neuf, en vérité il n'y a plus grand chose à raconter et à force de se répéter autant les producteurs devraient penser à une série TV. Premier choc, c'est un moment prémonitoire qui donne une petite dimension singulière, à la fin de laquelle on se dit que les dialogues sont aussi pauvre que le scénario avec donc une pensée non feinte pour "Ainsi va la vie". Mais on se dit qu'on vient voir un pur film d'action, du John Wick qui aurait une surprise. Mais c'est rebelote, même chorégraphies de combats, même techniques, et surtout même invincibilité. Ainsi même si il y a plusieurs passages assez dantesques (Continental de Osaka ou les 222 marches de Montmartre) c'est toujours parasiter par des instants hors normes digne des Avengers ; ses adversaires ne survivent pas à certains faits mais Wick subit 10 fois plus sans broncher ! Un peu de vraisemblances m**** !... 95% des adversaires de Wick sont des fantoches superficiels qui ne servent que de chair à canon, résultat la sensation que Wick est un personnage de jeu vidéo dirigé par un gamer champion, sensation appuyé par la mise en scène, souvent clippesques ou avec l'oeil au plafond. Le personnage de Caine/Yen est intéressant mais assumé et assuré la cécité est trop ardu, un coup il est quasi devin, un coup on y croit un peu plus, mais sur la longueur ce n'est jamais cohérent. On oscille donc constamment entre l'efficacité pure grâce au visuel, et le reste trop déjà vu, trop calibré, trop faciles pour une conclusion qui est elle logique et bien amenée, enfin...
Note :