The son

Par Dukefleed
Doloris

Florian Zeller adapte une seconde fois une de ses pièces de théâtre après « The father ». Dans son précédent film, il nous avait immergés avec brio et une finesse incroyable dans la tête d’un malade d’Alzheimer joué par le grandissime Anthony Hopkins. C’était sa fille qui composait avec ce père malade et essayait de l’accompagner au mieux.

Dans celui-ci, un père golden boy à qui tout réussi doit gérer son ado aux antipodes de ce qu’il est lui-même ; il souffre d’une grave dépression. Entre amour et incompréhension, le dialogue est impossible entre ces deux êtres que tout oppose ; et la souffrance au quotidien est des deux côtés, et les solutions simples inadaptées. Un médecin à un moment dit une phrase tellement juste : « L’amour ne suffit à guérir d’une dépression ». On aimerait tellement croire que c’est suffisant. Les échanges sont parfois d’une grande intelligence et montre au combien les parents peuvent être en partie responsables de ce que sont leurs enfants. Mais montre avec autant de force, les parents démunis face à une maladie dont ils sont aussi les victimes, parfois les acteurs pour partie et les mauvais médecins malgré eux.

Emporté par « The father » et aussi par Anthony Hopkins ; « The son », malgré quelques scènes fortes est plus conventionnel et prévisible. Ce mélodrame prend une route dont on connait très vite l’itinéraire et la destination finale ; son petit twist final auquel on ne peut croire une seconde n’est qu’une coquetterie d’auteur. Donc trop larmoyant pour moi ; une impression d’avoir été manipulé de bout en bout. De la musique, aux décors, à la mise en scène, c’est malgré tout ce que l’on retient au bout d’un film vainement éprouvant.

Pourquoi faire aussi rude ? Peut-être pour montrer que même les bourgeois ont des problèmes…. Déçu au bout du compte.

Sorti en 2023

Ma note: 10/20