Evil Dead Rise (2023) de Lee Cronin

5ème long métrage issu de la franchise initiée par la trilogie culte "Evil Dead" (1984-1991) de Sam Raimi avec son acteur fétiche Bruce Campbell alias Ash Williams, qui s'est poursuivi avec reboot soft "Evil Dead" (2013) de Fede Alvarez. Dès 2013 ce dernier devait signer un 5ème dans la foulée mais au fil des ans les idées et autres projets se sont bousculés les uns les autres, jusqu'à envisager un retour du duo Raimi-Campbell derrière et devant la caméra. Finalement en 2019, le duo historique de la saga reste derrière la caméra en tant que producteurs tandis que Sam Raimi choisit comme réalisateur-scénariste le réalisateur irlandais Lee Cronin dont il a semble-t-il apprécié son premier long métrage, le film d'horreur "The Only Child" (2019). Ni remake ni spin-off, cette nouvelle histoire est indépendante des autres opus. Le film est interdit au moins de 17 ans non accompagnés aux Etats-Unis et au moins de 16 ans en France... 

Evil Dead Rise (2023) de Lee Cronin

Après une longue route, Beth arrive chez sa soeur aînée Ellie qui élève seule ses trois jeunes enfants dans un petit appartement de Los Angeles. Dans leur immeuble, les deux soeurs découvrent un livre mystérieux mais très vite les deux soeurs sont confrontés à des cauchemars de plus en plus horribles. Elles comprennent bientôt que le livre contient en fait des démons qui prennent possession des humains. Beth et Ellie vont devoir se battre pour protéger leur famille... Les deux soeurs sont incarnées par Lily Sullivan aperçue dans les films "Mental" (2012) de P.J. Hogan, "Jungle" (2018) de Greg McLean ou "I Met a Girl" (2020) de Luke Eve, puis Alyssa Sutherland aperçue rapidement dans "Le Diable s'habille en Prada" (2006) de David Frankel ou "Arbitrage" (2012) de Nicholas Jarecki avant d'écumer les séries TV dont un rôle récurrent dans "Vikings" (2013-2017). Les enfants sont joués par la toute jeune Nell Fisher remarquée dans "Northspur" (2022) de Aaron Falvey, Gabrielle Echols aperçue dans "Reminiscence" (2021) de Lisa Joy, puis Morgan Davies révélée dans "L'Arbre" (2010) de Julie Bertuccelli, et vue dans "Julian" (2012) de Matthew Moore ou "Storm Boy" (2019) de Shawn Seet. Citons ensuite Anna-Maree Thomas remarquée dans "Hibiscus et Ruthless" (2018) de Stallone Vaiaoga-Ioasa, Richard Crouchley aperçu entre autre dans la série TV "Brokenwood" (2014-...), et les acteurs Mirabai Pease, Jayden Daniels, Billy Reynolds ou Tai Wano tous surtout aperçus essentiellement dans des épisodes de séries TV diverses... Le film débute avec un prologue vraiment efficace et captivant, prometteur surtout malheureusement on s'aperçoit aussitôt après que cette scène d'ouverture est gratuite et indépendante du reste du film, comme si elle était finalement tirée d'un autre projet. Dommage.

Evil Dead Rise (2023) de Lee Cronin

La mise en place des décors et des personnages font qu'on a d'abord l'impression que le réalisateur a voulu regrouper des éléments essentiels des "Evil Dead" précédents tout en tentant d'innover vers d'autres objectifs. Ainsi, on a plus de forêt ou de cabane au fond des bois et donc on n'a plus le paramètre pourtant central de l'isolement. On se demande par exemple comment les voisins n'entendent jamais rien ?! Par contre le scénario reprend un élément important de chaque opus différent (magnéto, tronçonneuse ou Nécronimicon notamment) ce qui démontre un peu un manque de créativité surtout quand on constate que plusieurs passages sont clairement copiés sur des chefs d'oeuvres du genre en premier lieu desquels "Carrie au Bal du Diable" (1976) de Brian De Palma et "Shining" (1980) de Stanley Kubrick. Le récit évolue de façon très classique, avec trop de déjà vu mais le pire reste sans doute les réactions des protagonistes, entre autre les enfants qui sont d'une maturité et/ou d'un courage inédit et hors normes vu l'horreur qui leur tombe dessus. A contrario le travail sur les effets visuels et les maquillages est excellents et participent largement à la dimension gore. De façon directe et réactif le film n'est spécialement râté mais il reste en vérité trop convenu, sans une once d'humour ou de dérision malgré un prologue très réussi, 2-3 jumpscares efficaces et quelques plans marquants. Pas assez pour faire oublier la trilogie culte.

Note :      

Evil Dead Rise (2023) CroninEvil Dead Rise (2023) Cronin

10/20