Nouveau film du réalisateur japonais Hajime Hashimoto connu notamment pour les films "Chacha" (2007), "Sakura Hime" (2013), "Le Château de la Reine" (2015) ou "Shimauma" (2016). Le réalisateur-scénariste s'intéresse cette fois à une histoire vraie en adaptant la vie d'un des plus fameux peintre de l'Histoire du Japon, le peintre Katsushika Hokusai (Touts avoir ICI !). Un personnage qui a déjà été le sujet de nombreux documentaires, en 1953 de Hirsohi Teshigahara, en 1999 de Alain Jaubert ou en 2014 de Jean-Pierre Limosin, mais on peut aussi citer les films de fiction "Edo Porn" (1981) de Kaneto Shindo et "Miss Hokusai" (2015) de Keiichi Hara...
Japon, fin 18ème siècle, un jeune artiste aussi talentueux qu'ambitieux se fait exclure de son école d'art à cause de son tempérament mais aussi à cause de son style peu respectueux des codes que le censure impériale impose. Il va être pris sous l'aile d'un maître plus compréhensif alors que personne ne sait encore qu'il deviendra célèbre sous le nom de Hokusai...
Le peintre Hokusai aux centaines de pseudos est incarné par deux acteurs, jeune par Yuya Yagira révélé par "Nobody Knows" (2004) de Hirokazu Kore-Eda, vu ensuite par exemple dans le dyptique "Gintama" (2017-2018) de Yuichi Fukuda, puis vieux par Min Tanaka acteur de "Le Samouraî du Crépuscule" (2002) et "La Servante et le Samouraï" (2004) tous deux de Yoji Yamada, "47 Ronins" (2013) de Carl Rinsch ou "The Outsider" (2018) de Martin Zandvliet, puis vu aussi dans "Kenshin : Kyoto Inferno" (2014) retrouvant un des acteurs principaux de la saga "Kenshin le Vagabond" (2012-2021) de Keishi Otomo, Munetaka Aoki vu également dans "Battle Royale II - Requiem" (2003) et "Hara-Kiri : la Mort d'un Samouraï" (2011) de Takashi Miike, après lequel d'ailleurs il retrouve aussi son partenaire Eita Nagayama vu également dans "Azumi" (2013) de Ryûhei Kitamura, "Su-Ki-Da" (2005) de Hiroshi Ishikawa et "Hikari" (2017) de Tatsushi Omori. Citons ensuite Hiroshi Abe vu dans "Still Walking" (2008), "I Wish" (2011) et "Après la Tempête" (2016) tous trois de Hirokazu Kore-Eda, Miori Takimoto opo star du groupe J-Pop Sweets devenue aussi comédienne essentiellement dans des séries TV, Hiroshi Tamaki vu dans "The Assassins" (2012) de Zhao Linshan ou "Laplace's Witch" (2018) de Takashi Miike, Kanji Tsuda vu notamment dans "Dolls" (2002) et "Zatoichi" (2003) tous deux de Takeshi Kitano, "Guilty of Romance" (2011) de Sion Sono ou "Onoda, 10000 Nuits dans la Jungle" (2021) de Arthur Harari, et enfin Yuuki Tsujimoto vu dans "Otoko-Tachi No Yamato" (2005) de Jun'Ya Sato, le dyptique "Tokyo Yamimushi" (2013) de Sakishi Sato ou "125 Years Memory" (2015) de Mitsutoshi Tanaka...
On plonge avec ce film dans les méandres des écoles d'art du Japon entre la fin 18ème et la première moitié du 19ème. Une immersion historique où l'art est régi par des règles ancestrales, qui peuvent mener à la censure voir même la prison si on ne suit les convenances habituelles. La reconstitution d'époque est soignée, costumes et décors sont magnifiques, les us et coutumes enrichissent le tout mais c'est surtout la photographie qui sublime l'image. Une photographie magnifique qui permet des plans de toute beauté digne de tableaux de maîtres. Mais on reste un peu sur notre faim en ce qui concerne Hokusai lui-même, futur auteur des Trente-six vues de Mont Juji dont la fameuse Grande Vague de Kanagawa. En effet, si on compare à sa biographie il manque de nombreux passages, omis ou simplement occultés il y a des nombreuses parties de sa vie absentes, ou aussi qu'il est difficile de croire ou vérifier (comme le harakiri de son hôte à la fin de sa vie). Le film passe un peu trop vite sur les changements d'écoles et de maîtres, sans approfondir les différences artistiques qui pousseront justement le peintre a changé de maître et de style. Sur le fond le film trace une route comme un résumé un peu trop classique et linéaire même si pourtant il y a des jolies idées de construction narrative. Un film qui reste un biopic intéressant mais qui manque un peu de chair et de passion.
Note :
14/20