Notre Tout Petit Mariage (2023) de Frédéric Quiring

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Après "Sales Gosses" (2017), "Ma Reum" (2018) et "La Très Très Grande Classe" (2022), Frédéric Quiring poursuit dans la comédie populaire avec une histoire dont il précise qu'il a eu l'idée du scénario durant le confinement. Le cinéaste a voulu "un film solaire et une comédie d'été". Le réalisateur-scénariste a revu plusieurs films de found-footage durant l'écriture de son scénario, et s'est aussi beaucoup inspiré des comédies des années 50 avec Jerry Lewis... Max et Lou s'aiment, et bientôt la demande en mariage arrive logiquement mais ils se font une promesse : un mariage intime avec uniquement leurs deux témoins. Mais quelques incidents et quiproquos font qu'ils entament quelques entorses à leur règle. Puis des amis pensent faire une bonne surprise, puis soudain c'est l'engrenage. Le petit mariage va devenir une machine incontrôlable...

Le couple est incarné par Ahmed Sylla dont on peut citer "L'Ascension" (2017) de Ludovic Bernard, "Inséparables" (2019) de Varante Soudjian ou "Les Femmes du Square" (2022) de Julien Rambaldi, puis Camille Lou vue entre autre dans "Jusqu'ici Tout va Bien" (2019) de Mohamed Hamidi, "Play" (2019) de Anthony Marciano ou "Pourris Gâtés" (2021) de Nicolas Cuche. Les témoins sont joués par Marc Riso vu dans "Divorce Club" (2020) de et avec Michael Youn et "Le Visiteur du Futur" (2022) de et avec François Descraques, il retrouve après "Mince Alors ! 2" (2021) de Charlotte de Turckheim sa partenaire Barbara Bolotner vue souvent auprès des enfants dans "Les Blagues à Toto" (2020) de Pascal Bourdiaux, "Le Trésor du Petit Nicolas" (2021) de Julien Rappeneau et retrouvant aussi Frédéric Quiring après "Sales Gosses" (2017). Les parents de l'une sont joués par Grégoire Bonnet vu tout dernièrement dans "Les Petites Victoires" (2023) de Mélanie Auffret et "Un Homme Heureux" (2023) de Tristan Séguéla, puis Andréa Ferréol actrice de films cultes comme "La Grande Bouffe" (1973) de Marco Ferreri ou "Les Galettes de Pont-Aven" (1975) de Joël Séria. Les parents de l'autre sont joués par Denis Mpunga vu dans "Antoinette dans les Cévennes" (2020) de Caroline Vignal ou "La Page Blanche" (2021) de Murielle Magellan, et Marie-Sohna Condé vue dans "La Taularde" (2016) de Audrey Estrougo ou "Il a déjà tes Yeux" (2017) de et avec Lucien Jean-Baptiste. Citons encore Anne Caillon vue dans "Grégoire Moulin contre l'Humanité" (2001) de et avec Artus de Penguern ou "U.V." (2007) de Gilles Paquet-Brenner avant de se focaliser essentiellement sur la petite lucarne, puis Anne Benoit qui retrouve Andréa Ferréol après "Choeur de Rockers" (2022) de Ida Techer et Luc Bricault, vue tout récemment dans l'excellent "Je verrai Toujours vos Visages" (2023) de Jeanne Herry... Sur cette comédie romantique et délirante on peut dire que Frédéric Quiring s'est clairement pas foulé ! On ne s'étonne pas vraiment, durant le confinement (puisqu'il a eu soit disant l'idée...) il a peu revoir les gros succès de la comédie française avec la franchise "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" (2014-2022) de Philippe De Chauveron et les "Babysitting" de et avec Philippe Lacheau et sa bande et pas de bol pour Frédéric Quiring encore puisqu'il a encore été devancé sur l'idée du mariage par la bande à Fifi avec le gros succès tout récent "Alibi.Com 2" (2023).

Pas besoin d'aller plus loin, le réalisateur a très largement pompé et copié ces comédies à succès dont il reprend sans vergogne les éléments. Pêle-mêle les familles d'origines et de cultures différentes jusqu'à copié-collé les profils et/ou caractéristiques des parents, les gags raciales sont quasi les mêmes, puis la montée en puissance du délire de la foule, le mariage qui part en cacahuète... etc... Il y a tant de paramètres similaires qu'on passe plus de temps à lister et à repenser aux films précédents qu'à apprécier vraiment ce nouveau film. Jusqu'au found footage d'ailleurs qui renvoie à la logique des "Babysitting" encore une fois. On sourit aussi un peu ironiquement quand Frédéric Quiring vante la gageure technique de ce système. Le film de mariage est de surcroît très codifié, et le réalisateur-scénariste ne fait strictement rien pour tenter un temps soit peu de créativité. Le scénario est alors très convenu, avec la sensation constante d'avoir déjà vu toutes les scènes. Heureusement, quand la recette est bonne ça n'empêche pas d'y regoûter mais les saveurs sont déjà connues. Et heureusement, le capital sympathie du casting et notamment du couple Sylla/Lou apporte le charme et l'empathie nécessaire et même essentiel dans le cas de ce film. 

Note :                 

09/20