(Critique - avec spoilers - de la mini-série)
De ses deux excursions du côté de la firme au Toudoum, la mini-série documentaire Arnold était décemment la proposition la plus alléchante orchestrée autour du chêne autrichien Arnold Schwarzenegger, infiniment plus que le proto-rip-off réchauffé de True Lies, qu'incarne la série Fubar - qui semble néanmoins avoir trouvé son public.
Sans doute parce qu'elle promettait, sur le papier tout du moins, d'incarner une plongée au cœur de la bête de muscles que fut - et est toujours - l'éternel T-800, une virée sans langue de bois dans la vie extraordinaire de l'une des figures les plus imposantes de la pop culture et du cinéma d'action de ses quarante dernières années - avec Sylvester Stallone.
Mais si Fubar s'est vite avéré un pétard mouillé (dès le premier quart-d'heure de son épisode pilote, la messe était déjà entendue), Arnold ne traîne pas pour démontrer qu'il en a dans les biscottos.
Séparée trois partie succinctes, la série se fait un cocktail homogène de narration dense et fouillée, d'interviews à la franchise étonnante et d'une touche de nostalgie évidente et infiniment touchante, une odyssée exaltante allant du fin fond de la campagne autrichienne aux plus hauts sommets de l'American Dream.
Démarrant sur les jeunes années de Schwarzie, territoire accidenté où un enfant rêveur et tenace à fait preuve d'une ténacité hors du commun pour redistribuer les cartes que la vie lui avait offert; avant de bifurquer vers son ascension Hollywoodienne puis politique pour se terminer au présent, avec un comédien n'ayant pas peur de dévoiler ses failles autant que sa part d'ombres, aux côtés d'amis fidèles et autres collaborateurs estimés; le show se fait tout du long, entre revers et triomphes, la célébration lucide d'un homme dont le parcours fut l'incarnation parfaite du dévouement, de la détermination et de la résilience.
Littéralement catapulté au premier rang des actes charnières qui ont façonné son destin, dans un récit rythmé adoptant la même cadence démesurée de sa routine d'haltérophilie, la série vogue autant dans le territoire du connu (tout fan du bonhomme connaît un minimum ses hauts faits) que de l'inconnu : les subtilités de sa vie privée.
De sa manière de blâmer silencieusement sa détermination à faire passer ses muscles en priorités, dans une discipline brutale qui l'a autant déconnecté des siens (de son frère Meinhard, mort dans un accident de voiture à l'âge de 27 ans, de son père violent Gustav , vétéran de la Seconde Guerre mondiale) que de ses émotions, à sa manière de se vendre à Hollywood (sa rivalité folle avec son désormais BFF Sylvester Stallone) où encore ses candidatures politiques (où il ne se cache plus d'avoir utiliser des plaisanteries et autres réponses écrites par ses auteurs pour obscurcir ses rivaux politiques ou éviter de répondre à des questions inconfortables), sans oublier ses accusations de harcèlement (traduites en comportements juvéniles arrogants et vulgaires) où la lente déliquescence de son intimité familiale (il fut un père et un mari absent, à trompé sa femme Maria Shriver, l'amour de sa vie perdu à jamais et son soutien le plus indéfectible - même aujourd'hui).
En l'espace d'une poignée d'heures, Schwarzenegger se met à nu, se raconte et se délivre d'une manière à laquelle personne ne pouvait s'attendre, et nous touche en plein cœur.
N'épargnant jamais les plaies indélébiles sur les pectoraux sensationnelles et vulnérables de son extraordinaire sujet, Arnold, plus qu'une simple série biographique à la gloire d'une grande star hollywoodienne (bien qu'il l'est, sans l'ombre d'un doute), raconte sans artifices l'histoire d'un mythe du cinéma ricain, hier flamboyant et désormais un brin écrasé par sa grandeur, à la fois solitaire (sans son immense tour d'Ivoire, il ne lui reste que ses animaux : son poney Whiskey, l'ânesse Lulu, le cochon Schnelly et les chiens Cherry, Schnitzel et Dutch) et, tout comme Stallone, motivé par un rejet de l'idée de vieillir et même de la mort, repoussant les limites d'une cuirasse ridée et moins sculptées qu'auparavant.
En résulte une merveille de documentaire facon symphonie mélancolique et nostalgique, qui nous démontre, si besoin était, que les héros plus grands que nature de notre passé, son avant tout et surtout des hommes...
Jonathan Chevrier
De ses deux excursions du côté de la firme au Toudoum, la mini-série documentaire Arnold était décemment la proposition la plus alléchante orchestrée autour du chêne autrichien Arnold Schwarzenegger, infiniment plus que le proto-rip-off réchauffé de True Lies, qu'incarne la série Fubar - qui semble néanmoins avoir trouvé son public.
Sans doute parce qu'elle promettait, sur le papier tout du moins, d'incarner une plongée au cœur de la bête de muscles que fut - et est toujours - l'éternel T-800, une virée sans langue de bois dans la vie extraordinaire de l'une des figures les plus imposantes de la pop culture et du cinéma d'action de ses quarante dernières années - avec Sylvester Stallone.
Copyright Netflix
Mais si Fubar s'est vite avéré un pétard mouillé (dès le premier quart-d'heure de son épisode pilote, la messe était déjà entendue), Arnold ne traîne pas pour démontrer qu'il en a dans les biscottos.
Séparée trois partie succinctes, la série se fait un cocktail homogène de narration dense et fouillée, d'interviews à la franchise étonnante et d'une touche de nostalgie évidente et infiniment touchante, une odyssée exaltante allant du fin fond de la campagne autrichienne aux plus hauts sommets de l'American Dream.
Démarrant sur les jeunes années de Schwarzie, territoire accidenté où un enfant rêveur et tenace à fait preuve d'une ténacité hors du commun pour redistribuer les cartes que la vie lui avait offert; avant de bifurquer vers son ascension Hollywoodienne puis politique pour se terminer au présent, avec un comédien n'ayant pas peur de dévoiler ses failles autant que sa part d'ombres, aux côtés d'amis fidèles et autres collaborateurs estimés; le show se fait tout du long, entre revers et triomphes, la célébration lucide d'un homme dont le parcours fut l'incarnation parfaite du dévouement, de la détermination et de la résilience.
Copyright Netflix
Littéralement catapulté au premier rang des actes charnières qui ont façonné son destin, dans un récit rythmé adoptant la même cadence démesurée de sa routine d'haltérophilie, la série vogue autant dans le territoire du connu (tout fan du bonhomme connaît un minimum ses hauts faits) que de l'inconnu : les subtilités de sa vie privée.
De sa manière de blâmer silencieusement sa détermination à faire passer ses muscles en priorités, dans une discipline brutale qui l'a autant déconnecté des siens (de son frère Meinhard, mort dans un accident de voiture à l'âge de 27 ans, de son père violent Gustav , vétéran de la Seconde Guerre mondiale) que de ses émotions, à sa manière de se vendre à Hollywood (sa rivalité folle avec son désormais BFF Sylvester Stallone) où encore ses candidatures politiques (où il ne se cache plus d'avoir utiliser des plaisanteries et autres réponses écrites par ses auteurs pour obscurcir ses rivaux politiques ou éviter de répondre à des questions inconfortables), sans oublier ses accusations de harcèlement (traduites en comportements juvéniles arrogants et vulgaires) où la lente déliquescence de son intimité familiale (il fut un père et un mari absent, à trompé sa femme Maria Shriver, l'amour de sa vie perdu à jamais et son soutien le plus indéfectible - même aujourd'hui).
Copyright Netflix
En l'espace d'une poignée d'heures, Schwarzenegger se met à nu, se raconte et se délivre d'une manière à laquelle personne ne pouvait s'attendre, et nous touche en plein cœur.
N'épargnant jamais les plaies indélébiles sur les pectoraux sensationnelles et vulnérables de son extraordinaire sujet, Arnold, plus qu'une simple série biographique à la gloire d'une grande star hollywoodienne (bien qu'il l'est, sans l'ombre d'un doute), raconte sans artifices l'histoire d'un mythe du cinéma ricain, hier flamboyant et désormais un brin écrasé par sa grandeur, à la fois solitaire (sans son immense tour d'Ivoire, il ne lui reste que ses animaux : son poney Whiskey, l'ânesse Lulu, le cochon Schnelly et les chiens Cherry, Schnitzel et Dutch) et, tout comme Stallone, motivé par un rejet de l'idée de vieillir et même de la mort, repoussant les limites d'une cuirasse ridée et moins sculptées qu'auparavant.
En résulte une merveille de documentaire facon symphonie mélancolique et nostalgique, qui nous démontre, si besoin était, que les héros plus grands que nature de notre passé, son avant tout et surtout des hommes...
Jonathan Chevrier