Project Wolf Hunting (2023) de Hong-Seon Kim

Nouveau film du réalisateur-scénariste Hong-Seon Kim après des films comme "Gongmojadeul" (2012), "The Chase" (2017) et "Metamorphosis" (2019). Pour ce projet le cinéaste explique avoir voulu une histoire autour de l'idée que "L'homme est un loup pour l'homme", séparé en trois catégories, ceux qui s'accrochent à ce qu'il leur reste d'humanité, ceux qui sont déjà presque des loups et ceux qui le sont déjà depuis longtemps. Pour transposer cette idée le cinéaste a voulu intégrer deux paramètres inspirés de faits réels : "Il y a deux éléments du film basés sur des faits historiques : je pense notamment au prologue devant l'aéroport international de Séoul, lorsque les criminels sont extradés. Ce type d'extradition massive a réellement eu lieu, même si l'attentat à la bombe était en revanche parfaitement fictif. Par ailleurs, des expérimentations scientifiques sur des sujets "cobayes" ont réellement eu lieu pendant la colonisation de la Corée par le Japon. Ce sont des faits historiques, d'après lesquels j'ai construit mon histoire." Attention le film est interdit au moins de 16 ans... Des grands criminels tous hyper dangereux sont transférés d'une prison de Manille à bord d'un cargo pour un voyage de trois jours jusqu'à une nouvelle prison à Busan en Corée. Mais tous les criminels n'ont pas l'intention d' arriver à destination, tandis qu'un intrus plus dangereux encore va bouleverser les plans des uns et des autres... 

Project Wolf Hunting (2023) de Hong-Seon Kim

A l'affiche des acteurs coréens connus avec Seo In-Guk vu dans "No Breathing" (2013) de Jo Yong-Sun ou "Pipeline" (2021) de Yoo Ha, Jang Dong-Yoon vu dans "School 2017" (2017) de Song Da et "Byutipul Deijeu" (2018) de Jero Yun, Jung So-Min vue dans "Twenty" (2015) de Lee Byeong-Heon, "Daddy You, Daughter Me" (2017) de Kim Hyeong-Hyeop et "Golden Slumber" (2018) de Noh Dong-Seok, Choi Gwi-Hwa vu dans "The Stranger" (2016) de Na Hong-Jin, "Dernier Train pour Busan" (2016) de Sang-Ho Yeon, "Tunnel" (2016) de Seong Hun Kim et "Entre Deux Rives" (2016) de Kim Ki-Duk, Park Ho-San vu dans "The Call" (2020) de Chung-Hyun Lee ou "Night in Paradise" (2022) de Park Hoon-Jung, Ko Chang-Seok vu dans "Lady Vengeance" (2006) de Park Chan-Wook, "The Host" (2006) de Bong Joon-Ho, "Innocence" (2020) de Park Sang-Hyeon et "The Match" (2022) de Kim Hyeong-Joo, Jang Young-Nam et son partenaire Sung Dong-Il qui se retrouvent après "The Chase" (2017) et "Metamorphosis" (2019) leur réalisateur Hong-Seon Kim, puis enfin Lee Sung-Wook remarqué dans "Spiritwalker" (2021) de Jae-Geun Yoon... Le film débute comme un polar d'action où un transfert de criminels va forcément mal se passer, façon "Les Ailes de l'Enfer" (1997) de Simon West sur un navire. On restera une énième circonspect sur les dialogues coréens où les insultent fusent encore plus vite et gratuitement que dans un Scorcese. Très vite l'intrigue démarre et surtout la violence où les pires psychopathes s'en donnent à coeur joie dans un déluge d'hémoglobine et de massacres gratuits.

Project Wolf Hunting (2023) de Hong-Seon Kim

Si l'affiche du film annonce haut et fort que "On n'avait pas vu un tel carnage depuis Battle Royale" la promo s'avère très prétentieuse, si culte qu'il soit "Battle Royale" (2000) de Kinji Fukusaku reste un cran en-deça niveau gore. Du thriller d'action trash on vire soudain vers le fantastique avec la dose historique, un peu de "Overlord" (2018) de Julius Avery pour pimenter un récit un peu classique. Ainsi soudain on pense à au très efficace "The Sadness" (2022) de Robert Jabbaz. Mais Hong-Seon Kim est si généreux qu'il en oublie un minimum de cohérence à divers niveaux. Ainsi, le frontière entre "The Sadness" et ce film tient au fait que le coréen se prend plus au sérieux tout en offrant des scènes débiles ou grotesques au point d'être risibles comme un bras arraché à coups de dents ou une double amputation avec un simple coup de couteau. Un côté plus fun ou cartoonesque aurait pu faire passer la pilule. Ensuite, de trop nombreuses scènes se ressemblent, et on notera que plus de 2,5 tonnes de sang ont été nécessaire, mais ce sang est trop liquide et fait coulis de framboises. "L'homme est un loup pour l'homme" n'est pas plus probant dans ce film que dans bien d'autre, on reste donc sur un film fantastico-horrifique qui n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Dans le genre ça se regarde mais on lui préférera les films sus-cités.

Note :      

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10/20