Asteroid City (2023) de Wes Anderson

Par Seleniecinema @SelenieCinema

11ème long métrage de Wes Anderson depuis "Bottle Rocket" (1996) et après le dernier "The French Dispatch" (2021) en passant par "La Famille Tenebaum" (2001), "Fantastic M. Fox" (2009) ou "Moonrise Kingdom" (2012) qui retrouve une grande partie de ses acteurs fétiches pour une nouvelle aventure décalée et acidulée. Pour ce nouveau projet le réalisateur-scénariste retrouve aussi son ami Roman Coppola producteur et/ou scénariste sur "A Bord du Darjeeling LImited" (2007) et "Moonrise Kingdom" (2012). Le cinéaste précise : "J'ai toujours eu le sentiment qu'un film ne se résume pas qu'à une seule idée. Il y a au moins deux éléments séparés qui se croisent et qui commencent à donner vie à un film. Je voulais faire un film sur le théâtre. Je pensais au couple Paul Newman-Joanne Woodward. Et on a eu l'idée de raconter les coulisses d'une pièce sur laquelle travaillent les personnages... On l'appelait Automat et elle devait se dérouler entièrement dans un self-service. L'autre idée qu'on évoquait s'inspirait de Sam Shepard... On a donc abandonné le cadre du self-service et on est partis dans le désert."... 1955, à Asteroid City petite ville du sud-ouest des Etats-Unis connu pour son cratère et son observatoire astronomique, reçoit pour un week-end des militaires et des astronomes, du public et surtout cinq jeunes surdoués qui doivent présentés leurs créations scientifiques. Malheureusement, ce week-end coïncide avec des essais nucléaires... 

Le cinéaste réunit encore une douzaine d'acteurs qui ont déjà tourné sous sa direction, Jason Schwartzman pour leur 6ème collaboration, Tilda Swinton pour les 5ème film ensemble et vue récemment dans "Eternal Daughter" (2023) de Joanna Hogg, Jeff Goldblum (4ème collaboration) et vu dernièrement dans "Jurassic World : le Monde d'Après" (2022) de Colin Trevorrow, Edward Norton (5ème film) vu entre temps dans son film "Brooklyn Affairs" (2019) et "Glass Onion" (2022) de Rian Johnson, Adrien Brody (5ème) remarqué récemment dans "Blonde" (2022) de Andrew Dominik ou "Coup de Théâtre" (2022) de Tom George, Fisher Stevens (3), Jeffrey Wright (1) vu entre temps dans "Mourir Peut Attendre" (2021) de Cary Joji Fukunaga et "The Batman" (2022) de Matt Reeves, Liev Schreiber (2), Steve Park  (1), Rupert Friend (2), Tony Revolori (2) vu tout récemment dans "Scream 6" (2023) de et Willem Dafoe (2). Puis il y a les nouveaux venus dans l'univers Wes Anderson avec un premier lieu la sublime Scarlett Johansson vue dans "Jojo Rabbitt" (2019) de Taika Waitit, "Marriage Story" (2019) de Noah Baumbach ou "Black Widow" (2021) de Cate Shortland, Bryan Cranston vu dans "Jerry and Marge Go Large" (2022) de David Frankel et "Argyville" (2022) de Matthew Vaughn, Hope Davis vue entre autre "Joker" (2015) de Simon West ou "Greenland" (2020) de Ric Roman waugh, Ethan Hawke (fille de) remarquée dans "Once Upon a Time in Hollywood" (2019) de Quentin Tarantino, ainsi que dans "Mainstream" (2020) de Gia Coppola (soeur de Roman), Steve Carell vu entre autre dans "Bienvenue à Marwen" (2018) de Robert Zemeckis ou "Irrésistible" (2020) de Jon Stewart, Matt Dillon vu dans "Proxima" (2019) de Alice Winocour et "Capone" (2020) de Josh Trank, Hong Chau vue notamment dans "Inherent Vice" (2014) de Paul Thomas Anderson, "Le Menu" (2022) de Mark Mylod ou "The Whale" (2023) de Darren Aronosky, Margot Robbie vue récemment dans "Babylon" (2022) de Damien Chazelle, Sophia Lillis vu récemment dans "Donjons et Dragons : l'Honneur des Voleurs" (2023) de Jonathan Goldstein et John Francis Daley, Rita Wilson (épouse à la ville de Tom Hanks) vue dans "Kimi" (2022) de Steven Soderbergh, puis enfin n'oublions pas notre frenchy Damien Bonnard qui était déjà dans "The French Dispatch" (2021) et vu juste avant dans "La Grande Magie" (2023) de Noémie Lvovsky... La musique du film est signé du frenchy Alexandre Desplat pour sa 6ème B.O. avec Wes Anderson... D'emblée on excité de voir un film de Wes Anderson, cette bienveillance omniprésente, son style si original et singulier, son esthétisme couleur pastel comme un paquet de bonbons, cette fantaisie qui donne le sourire et ce casting toujours prestigieux et magnifiquement dirigé mais malheureusement, cette fois, il faut bien avouer que le cinéaste offre ce qui est sans doute son film le plus décevant, le moins abouti, et on peut même reprendre le terme de film "auto-parodique".

En effet, On retrouve tout ce qu'on aime chez lui mais cette fois-ci il manque une véritable histoire, un vrai fil conducteur probant plutôt que cette succession de sketchs ou segments plus ou moins inspirés, plus ou moins déliés les uns aux autres. Un panel de personnages prometteur mais au final trop de personnages sont sous-exploités ou à peine approfondis et reste donc des sortes de caméos. Pourtant on voit bien l'idée derrière, sorte de transposition psycho-philosophique sur les traumas d'après-guerre mêlé à l'American Way of Life qui ont amené à Roswell et à la course au nucléaire mais ça reste trop en filigrane pour convaincre réellement. Le récit a si peu de chose raconter, il y a si peu d'évolution qu'on se raccroche irrémédiablement au style et à l'esthétique. Le mélange des techniques est toujours un plaisir pour les yeux, les couleurs, les plans comme des tableaux, la symétrie des séquences, l'utilisation de passages en Noir et Blanc, la Motion Capture, l'animation, les interludes et ce même si toutes ces techniques ont déjà été maintes fois été utilisé par le réalisateur dans ses précédents films. Un réalisateur créatif mais qui tourne de plus en plus en rond. En gros la forme reste magique avec au moins 15/20, mais sur le fond ça frôle le néant avec max 05/20. Grande déception 2023...

Note :      

10/20