Enième action movie avec une femme en tueuse à gage, devenu un sous-genre très à la mode depuis 2-3 ans avec entre autre "Jolt" (2021) de Tanya Wexler, "Bloody Milkshake" (2021) de Navot Papushado, "Kate" (2021) de Cédric Nicolas-Troyan, "Kill Bok-Soon" (2023) de Byun Sung-Hyun et le tout récent "Ghosted" (2023) de Dexter Fletcher. Au départ il s'agit d'une histoire de Misha Green, scénariste des séries TV "Underground" (2016-2017) ou "Lovecraft Country" (2020), également co-productrice du projet porté par la star Jennifer Lopez co-productrice et actrice principale. La mise en scène est confiée à Niki Caro à qui on doit notamment "Paï" (2003), "L'Affaire Josey Aimes" (2006) ou "Mulan" (2020). Le scénario est co-écrit ensuite par Peter Craig scénariste dernièrement de "Impardonnable" (2021) de Nora Fingscheidt, "Top Gun : Maverick" (2022) de Joseph Kosinski et "The Batman" (2022) de Matt Reeves, en collaboration également avec Andrea Berloff qui a signé "Blood Father" (2016) de Jean-François Richet ou "Les Baronnes" (2019) d'elle-même... Après un incident une tueuse décide de se ranger en collaborant avec la CIA mais ce qui lui impose d'abandonner son bébé pour son bien. Sa fille bénéficie de la protection des témoins et est adoptée. 12 ans se passent quand le passé la rattrape, ses anciens associés ont retrouvé sa fille obligeant la mère biologique à reprendre du service pour sauver celle qu'elle n'a pas vu grandir...

La mère tueuse est incarnée par Jennifer Lopez vue dans "Queens" (2019) de Lorene Scafaria, "Marry Me" (2022) de Kat Coiro et "Shotgun Wedding" (2022) de Jason Moore. Sa fille est jouée par Lucy Paez aperçue dans les films "Silencio" (2018) de Lorena Villareal et "El Exorcismo de Carmen Farias" (2021) de Rodrigo Fiallega. Ses alliés sont joués par Omari Hardwick vu dans "American Skin" (2019) de Nate Parker ou "Army of the Dead" (2021) de Zack Snyder, puis Paul raci particulièrement remarqué dans "Sound of Metal" (2021) de Darius Marder. Les deux ennemis sont joués par Joseph Fiennes qu'on n'avait pas vu sur grand écran depuis "Les Ailes de la Victoire" (2017) de Stephen Shin et Michael Parker, pris ensuite par la télévision avec le succès de la série TV "The Handmaid's Tale" (2017-2022), et Gael Garcia Bernal vu dans "Old" (2021) de M. Nigt Shyamalan, le moyen métrage "Werewolf by Night" (2022) de Michael Giacchino et "Cet Été-Là" (2022) de Eric Lartigau. Citons encore Jesse Garcia vu dans "Echo Park, L.A." (2006) de Richard Glatzer et Wash Westmoreland, "Elektra Luxx" (2010) de Sebastian Gutierrez et "Ambulance" (2022) de Michael Bay, Yvonne Senat Jones aperçue dans la série TV "Ruthless" (2020-2022), et enfin "Edie Falco vue dernièrement dans "Viper Club" (2018) de Maryam Keshavarz et "Avatar : la Voie de l'Eau" (2022) de James Cameron... Le film démarre fort dans une sorte de capharnaüm sur le fond comme sur la forme avec quasi aussitôt un coup de couteau dont on ne comprend pas bien le pourquoi du comment (notamment pourquoi ne pas l'achever ?!). Ce ne sera pas la première incohérence.

Mais ce qui frappe d'abord c'est la collection de clichés inhérents au genre avec la tueuse qui se cache dans une cabane au fond des bois, son ami-allié de vieille date, son allié beau gosse, les méchants très très méchants... Et aussi les sublimes paysages de montagnes immaculés et sauvages. Lors du premier sauvetage, on s'agace de voir des scènes d'action aussi invraisemblables, surtout avec une gamine qui ne sait rien, ne sait pas ce qui arrive. Et que dire de ce passage où la gamine est renvoyée dans sa famille adoptive alors qu'il est évident que c'est retomber dans la gueule du loup ?! Plusieurs passages sont risibles ou ridicules, surtout quand on doit croire à une tueuse pro et déterminée, comme ce magnifique camouflage noir alors qu'elle est dans la neige. Dans l'ensemble, le scénario est archi prévisible, mais surtout il y a des personnages sous-exploités (l'ami du chalet, et même les deux méchants) se focalisant trop sur Jennifer Lopez tandis que les scènes d'action restent beaucoup trop classiques, sans inventivités. Un action movie au féminin trop sage et trop convenu pour convaincre.

Note :