5ème film de la célèbre franchise après "Les Aventuriers de l'Arche Perdue" (1981), "Indiana Jones et le Temple Maudit" (1984), "Indiana Jones et la Dernière Croisade" (1989) et le déjà de trop "Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal" (2008) tous de Steven Spielberg, secondé par son ami George Lucas à la production. A l'instar de la saga "Star Wars" (1977-2019) Disney a racheté la franchise ce qui n'est jamais bon, la firme aux Grandes Oreilles va forcément pousser pour tirer sur la corde. Ainsi dès le début des années 2010 le projet était dans les cartons mais des différents artistiques entre Spielberg, David Koepp scénariste du dernier en date, la star Harrison Ford et Disney repousse sans cesse le projet avec des réécritures, la pandémie du Covid finit en coup de grâce pour Spielberg qui jette l'éponge prit par ses autres films, Koepp le suit. Spielberg reste co-producteur avec George Lucas. Finalement les commandes sont offertes à James Mangold réalisateur de valeur auquel on doit quelques grandes réussites comme "Copland" (1997), "Identity" (2003), "Walk the Line" (2005) ou "Logan" (2017). Le réalisateur réécrit le scénario en collaboration avec les frères Jez et John-Henry Butterwort se retrouvant ainsi après le très bon "Le Mans 66" (2019), la fratrie sont aussi connu pour les scénario des films "Edge of Tomorrow" (2014) de Doug Liman, "Get on Up" (2014) de Tate Taylor ou "Flag Day" (2021) de et avec Sean Penn. Le film bat tous les records de la saga, puisqu'il est le plus long avec plus de 2h20 de durée et surtout avec un budget de plus de 300 millions de dollars soit largement plus que les 185 du 4ème opus... 1969, l'estimé docteur Henry Walton Jones Jr. professeur d'archéologie est sur le point de partir à la retraite. Malgré tout quelle n'est pas sa surprise de voir débarquer sa filleule Helena Shaw qui recherche un artefact rare que son père aurait confié à son oncle il y a des années, à savoir le cadran d'Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. Mais les retrouvailles ne se déroulent pas de la meilleure façon et Helena s'empare de la relique et fuit avec tandis que les nazis ne semblent pas avoir disparu. Le professeur n'a d'autre choix que de ressortir son fedora et sa veste en cuir...
Le rôle titre est donc une fois de plus incarné par la star Harrison Ford plus de quatre décennies après le premier film, l'acteur revient aussi après une petite absence puisqu'on ne l'avait pas revu sur grand écran depuis "L'Appel de la Forêt" (2020) de Chris Sanders. La nièce est jouée par Phoebe Waller-Bridge vue dans "La Dame de Fer" (2011) de Phyllida Lloyd, "Albert Nobbs" (2011) de Rodrigo Garcia, "Mourir Peut Attendre" (2021) de Cary Joji Fukunaga pour lequel elle est également scénariste, elle est aussi productrice-créatrice-scénariste des séries TV "Fleabag" (2016-2019) et "Killing Eve" (2018-2022). Les allemands sont joués par Mads Mikkelsen vu dernièrement dans "Chaos Walking" (2021) de Doug Liman et "Les Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbledore" (2022) de David Yates, Thomas Kretschmann vu dans "Anya" (2020) de Ben Cookson, "American Traitor : the Trial of Axis Sally" (2021) de Michael Polish et "Infinity Pool" (2023) de Brandon Cronenberg, et Boyd Holbrook vu entre autre dans "The Predator" (2018) de Shane Black, "Beckett" (2021) de Ferdinando Cito Filomarino et qui retrouve son réalisateur après "Logan" (2017). Citons ensuite Shaunette Renée Wilson remarquée dans "Black Panther" (2018) de Ryan Coogler et surtout vue ensuite dans la série TV "The Resident" (2018-...), Toby Jones vu récemment dans "The Wonder" (2022) de Sebastian Lelio, "The Pale Blue Eye" (2023) de Scott Cooper et "Empire of Light" (2023) de Sam Mendes, Antonio Banderas qui après son sursaut populaire avec "Douleur et Gloire" (2019) de Pedro Almodovar semble repartir dans les tréfonds de l'oubli malgré "Compétition Officielle" (2021) de Mariano Cohn et Gaston Duprat ou "Uncharted" (2022) de Ruben Fleischer, puis surtout notons deux grands retours, John Rhys-Davies qui était dans le film originel et le 3ème, puis Karen Allen qui était également dans le 1er puis dans l'opus n°4... Notons que si Spielberg n'est plus à la réalisation, son compositeur attitré John Williams signe toujours la musique... Le film débute avec une partie flash-backs avec des nazis qui n'est évidemment pas sans rappeler les premiers films, tandis qu'il faut s'habituer ou plutôt qu'on reste fixé sur le rajeunissement numérique de Harrison Ford. Si on est soudain épaté on est ensuite surtout perplexe par un visage figé et surtout un corps qui ne réponds pas logiquement. Néanmoins, le plaisir de revoir Indy est certain et le charme opère petit à petit.
Ensuite on constate que le scénario reprend un canevas sûr, sans prise de risque, avec en gros deux uniques grosses courses poursuites qui meublent la première moitié du film. C'est plaisant, rythmé mais redondant et avec ces petits moments où on se dit que, oui, Harrison Ford est trop vieux pour ces conneries. Mais encore une fois on se laisse prendre carle charme qui opère repose sur un processus particulièrement efficace, un unique paramètre essentiel : la nostalgie ! Ainsi on se laisse aller à suivre un récit qui n'est pas loin d'un copié-collé façon best-of des autres opus de la franchise avec l'option logique et évidente que Indiana Jones/Ford se doit d'assumer à minima son âge. Ce n'est pas un gros trip, durant la séance on est surtout happé par cette nostalgie des eighties qui s'offre un dernier round. Pourtant le scénario offre une jolie surprise dans sa dernière partie, un "twist" plus ou moins attendu, mais qui fonctionne parfaitement et dont l'effet "archéologique" est puissant avec un final émotion certe facile mais obligé. En conclusion, un film somme, un condensé du cahier des charges Indy qui manque clairement d'une réelle ambition mais la mission nostalgie fonctionne à plein et c'est déjà pas si mal. Note indulgente.
Note :
12/20