De Andy Muschietti
Avec Ezra Miller, Sasha Calle, Michael Shannon
Chronique : « Le meilleur film de super-héros de tous les temps ». Il en fallait de l’audace de la part de certains journalistes et des pontes de Warner (ou une bien grande fébrilité) pour oser une telle déclaration à quelques semaines de la sortie de leur blockbuster.
The Flash cumule tous les défauts qui détournent progressivement le public des films de super-héros. Paresse narrative, effets spéciaux bâclés, humour potache en total décalage avec les enjeux (quels enjeux ?), fan service opportuniste et contreproductif, autant de scories en elles même rédhibitoires. Alors c’est peu dire que la dernière chose dont le film avait besoin était un acteur principal violent et problématique. Ezra Miller s’est en effet plus illustré dernièrement dans les colonnes de faits-divers que sur les tapis rouges des cérémonies de récompenses. Si au moins sa double performance était convaincante (ce qui permettrait à certains de séparer la personne de l’artiste), mais elle est épuisante, le réalisateur n’opposant aucun garde-fou au cabotinage de son acteur. Toute l’attention d’un marketing outrancier s’est donc logiquement portée sur un Michael Keaton en Batman retraité, extirpé des films de Burton mais vidé du charisme qui l’habitait alors. Lui aussi se met au diapason potache du film, se demandant avec amusement ce qu’il fout là (son banquier moins). Et les autres personnages sont à l’avenant, insipides et inconséquents, se débattant au cœur d’immondes CGI criardes, et contre un scénario qui n’arrive jamais vraiment à composer avec le concept de réalités parallèles qu’il s’est lui-même imposé. Une purge.
Un constat, James Gunn a du boulot pour réinventer l’univers DC comics sur grand écran. Le casting de son Superman et (surtout) de sa Lois Lane (the Marvelous Rachel Brosnahan) donne quelques motifs d’espoir.
Synopsis : Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ?