Insidious : the Red Door (2023) de Patrick Wilson

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Après "Insidious" (2010) et "Insidious 2" (2013) tous deux de James Wan, "Insidious 3" (2015) de Leigh Whannell et surtout grâce au succès du "Insidious 4 : la Dernière Clé" (2018) de Adam Robitel les producteurs Jason Blum et Oren Peli des Productions Blumhouse envisagent aussitôt une suite. Au départ le boss Jason Blum voulait un crossover avec "Sinister" (2012) de Scott Derrickson mais finalement ce 5ème opus est en fait une suite directe au deux premier film et pour le réaliser le choix se porte sur l'acteur principal de ces deux premiers films, Patrick Wilson qui fait donc ses premiers pas en tant que réalisateur. L'histoire est une idée de Leigh Whannell scénariste des quatre films mais cette fois il laisse le stylo à Scott Teems réalisateur du film "The Quarry" (2020) et scénariste des films d'horreur "Halloween Kills" (2021) de David Gordon Green et "Firestarter" (2022) de Keith Thomas. Notons que James Wan et Leigh Whannell sont toujours présents en tant que co-producteurs... Dix ans après les derniers événements, Josh emmène son fils Dalton à l'Université. Mais le jeune étudiant est de nouveau sujet à des visions ou à des nouveaux assauts de démons qui surgissent du passé. Josh et son fils vont devoir affronter leur passé pour atteindre et se débarasser définitivement de leurs démons... 

Le père est logiquement incarné par le réalisateur-acteur Patrick Wilson qui reprend son rôle pour la 3ème fois, 4ème si on compte le caméo dans l'opus n°4, et vu depuis dans l'autre franchise Blumhouse "Conjuring : sous l'Emprise du Diable" (2021) de Michael Chaves, puis dans "Moonfall" (2021) de Roland Emmerich et "Aquaman and the Lost Kingdom" (2023) de James Wan. Il retrouve donc pour la 3ème fois son "épouse" Rose Byrne vue entre temps dans "Apprentis Parents" (2018) de Sean Anders ou le dyptique "Pierre Lapin" (2018-2021) de Will Gluck, sans oublier les enfants joués par Ty Simpkins vu récemment dans "The Whale" (2023) de Darren Aronofsky, Andrew Astor qui reprend également son rôle après les deux premiers films, sans oublier la grand-mère Barbara Hershey vue auparavant dans "Bertha Boxcar" (1972) de Martin Scorcese, "Chute Libre" (1993) de Joel Schumacher ou "Black Swan" (2010) de Darren Aronofsky. La famille retrouve la medium Elise Rainier toujours incarnée dans les 5 films par Lin Shaye qui est depuis longtemps habituée au genre depuis "Les Griffes de la Nuit" (1984) de Wes Craven en passant aussi par les "Ouija" (2014-2016) toujours chez Blumhouse, elles retrouvent ses filles après "Insidious 4 : la Dernière Clé" (2018), interprétée par Spencer Locke remarquée dans les films "Resident Evil : Extinction" (2007) de Russell Mulcahy et "Resident Evil : Afterlife" (2010) de Paul W.S. Anderson, et Caitlin Gerard vue notamment dans "The Social Network" (2010) de David Fincher ou "Magic Mike" (2012) de Steven Soderbergh. Citons encore Dannay Rodriguez qui retrouve l'équipe après "Insidious 2" (2013), et une nouvelle protagoniste dans cette univers jouée par Hiam Abbass vue récemment dans "Gaza mon Amour" (2020) de Arab et Tarzan Nasser et qui vient juste d'aborder le genre horrifique avec le reboot "Hellraiser" (2022) de David Bruckner. En enfin, n'oublions pas le retour en Démon rouge à lèvres incarné par Joseph Bishara dans les deux premiers et le 4ème film, qui avait déjà fait l'acteur dans les deux premiers "Conjuring" (2013-2016) où il avait déjà pour partenaire Patrick Wilson, mais Joseph Bishara est surtout compositeur de tous ces films et de bien d'autres productions Blumhouse... Le début du film a tout du mélodrame familial avec les clichés du mauvais père qui est en fait un bon gars, l'ado ingrat mais faut le comprendre, le divorce mais ils s'aiment quand même etc... Un début long et poussif, laborieux qui n'a rien à voir avec un film d'horreur mais qui permet juste de remettre les pions en jeu.

Alors que les premiers jump scares arrivent, certains bien amenés, 2-3 plutôt efficaces et la plupart qui participe juste au climax, on constate au fur et à mesure que le scénario repose sur des éléments qu'on connait déjà d'où d'ailleurs la forte présence de flash-backs. Mais le soucis c'est qu'on apprend pas grand chose de nouveau et que le fil conducteur est convenu (papa et son fils) jusqu'à cette fin qu'on voyait venir et qu'on espérait pas de par sa facilité où on se dit "tout ça pour ça" (pourquoi ne pas faire ce qu'il faut avant ?!). Le pire peut-être reste le traitement de certains personnages. La copine de l'université est à la fois sous-exploitée et/ou peu crédible (elle croit sans sourciller le jeune Dalton, l'aide, pas de soucis de coloc au niveau intimité), une prof qui ne sert pas à grand chose (pauvre Hiam Abbass !), tandis que madame Lambert est jouée par une Olivia Wilde clairement hors service, non impliquée, qui ne voulait assurément pas être là. En conclusion à part les décors, l'atmosphère, père et fils à fond dedans, le reste manque de conviction et de créativité, on s'ennuie beaucoup trop.

Note :  

09/20