Séries | PERRY MASON S02 – 16/20 | PLATONIC S01 – 13/20 | BLACK MIRROR S06 – 13/20

Par Taibbo

PERRY MASON S02 (Pass Warner) – 16/20

Perry Mason est une série qui mérite bien plus que le relatif anonymat qui entoure sa diffusion. Cette deuxième saison est aussi méticuleusement produite que la première, prenant toujours pour cadre la reconstitution splendide du Los Angeles des années 30. La mise en scène est d’une sophistication et d’une élégance qu’on voit de moins en moins sur le petit écran, si ce n’est sur HBO.
Certes, l’enquête policière et judiciaire est un peu complexe et le scénario ne ménage pas son spectateur, requérant sa totale attention, mais ça vaut absolument le coup de se laisser embarquer. Comme en saison 1, il prend le temps d’installer l’intrigue, sème des indices dont on ne comprendra l’intérêt que plus tard, mais finit toujours par retomber sur ses pieds. Les personnages, principaux comme secondaires, sont également solidement construits. Matthews Rhys est un Perry Mason parfait, abîmé mais passionné, formidablement encadré par Juliet Rylance, Shea Wigham et Chris Chalk.
PLATONIC S01 (AppleTV+) – 13/20

Série feel-good, assez inoffensive mais cool et marrante sur la crise de la quarantaine.
C’est un vrai plaisir de retrouver l’alchimie et le tempo comique du duo Byrne/Rogen après Nos Pires Voisins. Certes on voit tout arriver à des kilomètres, mais ça passe crème, on profite des excellents dialogues et des situations cocasses et décalés.


BLACK MIRROR S06 (Netflix) – 13/20

La série d’anthologie a perdu depuis longtemps la causticité et l’humour lugubre de ses années BBC. Son américanisation chez Netflix l’a un peu policée mais elle conserve une intacte capacité de surprendre et même de choquer. Plutôt que de se projeter dans l’avenir, cette saison prend le parti intéressant de regarder le présent (avec un peu d’autodérision de la part de Netflix, juste un peu) ou de revisiter le passer à travers des uchronies, des dystopies ou des faits divers, toujours par le biais fantastique. 5 épisodes plutôt consistants desquels émergent Loch Henry, pourtant l’un des moins connectés à la technologie. Les castings sont toujours très solides.