On ne le voyaitpas forcément venir, mais la plateforme Netlifx poursuivant sa quête du monde et surfant sur la facilité habituelle revient avec un ersatz de son succès "Bird Box" (2018) de Susanna Bier en le transposant en Espagne, toujours officiellement d'après le roman "Bird Box" (2014) de Josh Malerman. La réalisation a été offerte à un duo, David et Alex Pastor, deux frères qui s'étaient justement révélés avec un film d'horreur au titre évocateur "Infectés" (2009) et qui ont ensuite signé "Les Derniers Jours" (2013) et "Chez Moi" (2020). La fratrie écrit également le scénario qui ajoute un peu plus de mysticisme... La population mondiale a été décimée par une force mystérieuse, avec le temps il s'est avéré que le seul moyen de survivre et de ne rien voir. Les survivants sont donc contraint de se voiler les yeux et de vivre le plus possible dans l'obscurité. Sebastian tente de survivre dans les rues de Barcelone, il rencontre un groupe d'autres survivants avec qui il se lie pour fuir la ville mais une menace plus insidieuse encore se profile...
Sebastian est incarné par Mario Casas vu notamment dans "Groupe d'Elite" (2012) de Alberto Rodriguez, "Les Sorcières de Zugarramurdi" (2013) de Alex de La Iglesia, "Toro" (2016) de Kike Maillo ou "Le Photographe de Mauthausen" (2018) de Mar Targarona. Les autres survivants sont joués par Georgina Campbell aperçue dans "le Roi Arthur : la Légende d'Excalibur" (2017) de Guy Ritchie ou "Barbare" (2022) de Zach Cregger, Diego Calva vu dans "Te Prometo Arnaquia" (2015) de Julio Hernandez Cordon, "Narcos Mexico" (2021) de Arturo Beltran Leyva et surtout "Babylon" (2022) de Damien Chazelle, Naila Schuberth dans son premier rôle au cinéma, la jeune Alejandra Howard déjà vue dans "Fatima" (2021) de Marco Pontecrovo, "Reclus" (2022) de David Casademunt et "Les Mystères de Barcelone" (2022) de Lluis Danès, Patrick Criado vu dans "Les 13 Rosas" (2007) de Emilio Martinez Lazaro, "La Gran Familia Espanola" (2013) de Daniel Sanchez Arevalo ou "Froid Mortel" (2021) de Lluis Quilez, Celia Freijeiro essentiellement vue dans des séries TV comme "Hospital Central" (2007) ou "Seis Hermanas" (2015), Lola Duenas actrice fétiche de Pedro Almodovar vue aussi plusieurs fois en France comme dans "Angèle et Tony" (2011) de Alix Delaporte, "Suzanne" (2013) de Katell Quillévéré ou "Alleluia" (2014) de Fabrice Du Welz, Gonzalo de Castro vu dans les séries TV "7 Vidas" (1999-2006) et "Doctor Mateo" (2009-2012), Michelle Jenner vue dans "Spanish Movie" (2009) de Javier Ruiz Caldera, "Julieta" (2016) de Pedro Almodovar ou "Gun City" (2018) de Dani de la Torre, Leonardo Sbaraglia vu dans "Intacto" (2001) de Juan Carlos Fresnadillo, "Les Nouveaux Sauvages" (2014) de Damian Szifron, "Douleur et Gloire" (2019) de Pedro Almodvar ou "Cuban Network" (2020) de Olivier Assayas, Abdelatif Hwidar vu dans "Mimosas, la Voie de l'Atlas" (2016) de Oliver Laxe et la série TV "Elite" (2018-2019), puis enfin Manel Llunell remarqué dans "Malmazidos" (2022) de Javier Ruiz Caldera et Alberto De Toro... Cette fois ce n'est pas une mère et sa fille mais un père et sa fille, mais on retrouve logiquement cette sorte de vent funeste qui annonce l'arrivée de l'entité qu'il ne faut absolument pas regarder à l'instar de Méduse dans la mythologie grecque. Par contre le film se permet une innovation et pas des moindres, un dose d'ésotérisme plutôt inattendu car nullement existant dans l'opus original et donc peu cohérent.
Mais cela permet aussi de se démarquer et/ou de revigorer le concept. Mais c'est aussi un truc facile qui n'apporte finalement pas grand chose car c'est un énième concept dont on devine la finalité et est donc peu intéressant. Seul le côté "voyant" est intéressant mais qui aurait justement gagné en abordant ce paramètre de façon terre à terre plutôt que par l'ésotérisme. La SF se suffisait déjà. Mais surtout certaines scènes paraissent bien maladroites, d'abord le passage du bus (stupide, agressif et peu subtil sur le fond, bien qu'efficace sur la forme) tandis que la chronologie est un peu fouillie entre flash-backs et flash-forwards dans tous les sens. Avec cet intrus dans le groupe le film se retrouve ôté de ce qui faisait le sel du premier, à savoir la paranoïa, le côté anxiogène, le stress et le suspense surtout que, malheureusement, il reprend le même écueil central : "pourquoi paniquer quand on a les yeux bandés alors que c'est justement la condition pour survivre ?! Résultat les idées nouvelles sont mal intégrées au récit et reposent plus sur l'action movie que sur le côté psychologique. Pas vilain mais trop convenu pour surprendre.
Note :