Rappelons en effet, on l'aurait oublier, que le film "En Eaux Troubles" (2018) de Jon Turtletaub a été un succès surprise en totalisant tout de même plus de 530 millions de dollars au box-office monde pour un budget de 130 dont 1,6 millions d'entrées France. Un joli succès au vu du film et du genre abordé, le requin n'avait jamais connu tel succès depuis la franchise "Les Dents de la Mer" (1975-1987) initié par Steven Spielberg. Ainsi, l'équipe originellese retrouve presque au complet, outre sa star en tête d'affiche, les scénaristes reprennent du service, les frères Jon et Erich Hoeber qui avaient signé aussi le dyptique "Red" (2010-2013) et le dernier "Transformers : Rise of the Beasts" (2023) de Steven Caple Jr., puis avec Dean Georgaris à qui on doit entre autre les scénarios de "Paycheck" (2003) de John Woo ou "Un Crime dans la Tête" (2004) de Jonathan Demme. Ce nouveau film est adapté du roman "The Trench" (1999) de Steve Alten qui fait logiquement suite au roman "Megalodon" (1997) du premier film. Par contre exit Jon Turtletaub qui laisse sa place au réalisateur britannique Ben Wheatley choix plutôt étonnant quand on connaît le style singulier des superbes "Kill List" (2011) et "Touristes" (2012) mais, il est vrai, qui semble se livrer au classicisme commercial depuis ses 2-3 derniers films avec le fun "Free Fire" (2016) ou le remake mollasson "Rebecca" (2020)...
Une opération minière rencontre des difficultés inédites, et il semble bientôt que le fond des mers soit parcouru par un monstre des mers qui met en péril l'extraction. La direction décide de faire appel à Jonas Taylor qui a connu une expérience similaire quelques années auparavant. Ce dernier accepte bon gré mal gré cette mission. Bientôt il va devoir faire face à un monstre encore plus énorme, un mégalodon gigantesque qui va être sans pitié... Le film est logiquement porté par la star Jason Statham qui reprend du service après avoir essentiellement participé à la franchise "Fast and Furious" (...-2023) dont le dernier de Louis Leterrier, sans compter "Un Homme en Colère" (2021) de Guy Ritchie. Il retrouve après le premier film son partenaire Cliff Curtis croisé entre temps dans "Fast and Furious : Hobbs and Shaw" (2019) de David Leitch, et vu depuis dans "Doctor Sleep" (2019) de Mike Flanagan, "Murina" (2021) de Antoneta Alamat Kusijanovic ou "Avatar : la Voie de l'Eau" (2022) de James Cameron, il retrouve aussi Page Kennedy essentiellement aperçu dans des séries TV dont "The Shield" (2002), "New-York Police Blues" (2003), "Desperate Housewives" (2005) ou "Bones" (2010), puis on retrouve la jeune Shuya Sophia Cai. Citons ensuite Sienna Guillory qui retrouve son réalisateur de "High-Rise" (2016), vue récemment dans "Un Fils du Sud" (2020) de Barry Alexander Brown mais surtout connue pour la saga "Resident Evil" (2004-2014) de Paul W.S. Anderson retrouvant ainsi après "Resident Evil : Afterlife" (2010) son partenaire Sergio Peris-Mencheta vu en France dans "Les Marins Perdus" (2003) de Claire Devers ou "Sa Majesté Minor" (2007) de Jean-Jacques Annaud et plus récemment dans "Rambo : Last Blood" (2019) de Adrian Grunberg, citons encore Skyler Samuels aperçue dans les séries TV "Les Sorciers de Waverly Place" (2007-2008) ou "The Gifted" (2017-2019), puis enfin Wu Jing vu notamment dans "La Légende de Zu" (2001) de Tsui Hark, "Call of Heroes" (2016) de Benny Chan ou "The Climbers" (2019) de Daniel Lee... Evidemment, vu le premier opus on ne s'attend pas à un chef d'oeuvre, ni horrifique ni d'aventure ni même de comédie. Mais cette fois le choix du réalisateur Ben Wheatley qui a signé quelques films à la singularité certaine augure un espoir légitime. On espère alors un délire assumé, une sorte de "Sharknado" de luxe, ou du moins qui araserait les plus gros défauts du premier "En Eaux Troubles" (2018).
Le héros est devenu une sorte d'icône écolo dont les exploits contre le mégalodon ont offert une solide réputation. Premier constat, le scénario est doté d'une double intrigue, en gros les megs en chasse et la soif de l'or d'une compagnie bis. Cette seconde intrigue alourdit le récit sans que ce soit intéressant ni nécessaire finalement car on veut surtout du Meg ! Cet appât du gain est archi convenu sur le fond comme sur la forme. Tandis que les Megs qui partent en chasse restent ce qui nous permet de rester focus sur le film. On constate que certains défauts du premier film ont été évité, par exemple pas d'idylle insipide, ou enfin des Megs qu'on voit nettement et plus frontalement. Niveau effets spéciaux plus efficaces dont des Megs visuellement aussi effrayants que fascinants. Par contre on retrouve cette partie "fête estivale" qui rejoint "Piranha 3D" (2010) de Alexandre Aja. Sur le fond on peut rester gêner par des Megs forcément tueurs d'homme ce qui est complètement contradictoire avec la réalité des relations entre requins et humains, on aurait donc aimé une raison ou cause plus travaillée (écolo ?!) et moins gratuite pour expliquer l'attaque. Sur la forme on est déçu que le réalisateur de "Kill" List" et "Touristes" soit pas plus créatif et/ou moins consensuel. On note aussi une collection assez incroyables de faux raccords, et de scènes illogiques ou incohérentes, qui seraient trop fastidieux de lister ici, voir même inutiles tant elles sont flagrantes. En conclusion, un réalisateur qui ne s'est pas foulé sur un scénario faineant malgré quelques sourires involontaires pour eux comme pour nous.
Note :
07/20Pour info bonus, Note de mon fils de 14 ans :
07/20