Nouveau film du cinéaste islandais Hafsteinn Gunnar Sigurosson après "60 Seconds of Solitude in Year Zero" (2011), "Paris of the North" (2014), "Under the Tree" (2017) et surtout "Either Way" (2011) que le remake américain a permis de faire connaître avec "Prince of Texas" (2013) de David Gordon Green. Le réalisateur-scénariste retrouve par ailleurs son producteur Tobias Munthe comme co-scénariste sur ce nouveau film avec également Halldor Halldorsson auquel on doit le scénario du film "L'Histoire du Géant Timide" (2016) de Dagur Kari. Le cinéaste a eu l'idée du film en 2008 lorsqu'il vivait à New-York et que son frère devait venir le voir mais, ayant la phobie des avions il avait suivi un stage pour appréhender l'oiseau de fer. Il ne connaissait pas ce genre de stage mais il a a vu un sujet intéressant, il précise : "De parler de la peur de la mort, de la vie, et de toutes ces idées folles qui tournent dans notre tête. Mais surtout, le concept du stage est un outil génial pour mettre à nu chaque personnage : il est si humain de se sentir petit. Et quand c'est comme ça, il faut lâcher prise !" Le cinéaste avoue avoir revu des films sur le monde des hôtels et du loisir dont il s'est inspiré, il cite surtout "Lost in Translation" (2003) de Sofia Coppola et "The Lobster" (2015) de Yorgos Lanthimos...
Sarah est une femme d'affaire basée à Londres qui souffre d'une peur incontrôlable de l'avion. Pour sauver sa nouvelle relation amoureuse, elle doit surmonter sa phobie et apprendre à lâcher prise, quitte à endurer un vol inattendue et follement imprévisible vers l'Islande... Sarah est interprétée par Lydia Leonard vue dans "Le Cinquième Pouvoir" (2013) de Bill Condon et dans "Last Christmas" (2019) de Paul Feig après lequel elle retrouve son partenaire Rob Delaney vu dans "La Bulle" (2022) de Judd Apatow et "Mission Impossible : Dead Reckoning 1" (2023) de Christopher McQuarrie. Citons ensuite Timothy Spall vu dernièrement dans "The Party" (2017) de Sally Potter, "Spencer" (2021) de Pablo Larrain ou "The Pale Blue Eye" (2023) de Scott Cooper, Emun Elliott vu récemment dans "Old" (2021) de M. Night Shyamalan et "The King's Man : Première Mission" (2021) de Matthew Vaughn, Ella Rumpf vue dans "Grave" (2016) de Julia Ducournau, "Les Conquérantes" (2017) de Petra Volpe ou "Sympathie pour le Diable" (2019) de Guillaume de Fontenay, Sverrir Gudnason remarqué dans "Borg/McEnroe" (2017) de Janus Metz Pedersen, puis vu dans "Millenium : ce qui ne me tue pas" (2018) de Fede Alvarez ou "Falling" (2021) de et avec Viggo Mortensen, puis Simon Manyonda vu dans "In Fabric" (2019) de Peter Strickland ou "Sacrées Sorcières" (2021) de Robert Zemeckis... Un film qui aborde un sujet plutôt rare voir inédit sur grand écran, à l'instar des alcooliques anonymes voici donc l'aérophobie, la peur viscérale de l'avion donc (qui toucherait tout de même 25 à 33% des gens !). L'idée repose sur la mise en place (réelle, entre 400 et 800 euros en général pour info) de stage par les compagnie aérienne pour surmonter cette angoisse. Un stage entre angoissés avec vol inclus qui ne va évidemment pas se dérouler comme prévu. Une histoire au potentiel certain.
Dès les premières secondes on sourit devant les tics et le malaises de ses passagers qu'on peut comprendre, tandis que les deux maîtres de stages offrent une bonhommie prometteuse. Malheureusement... ATTENTION SPOILERS !... très vite on constate que le groupe se réduit (trop) brusquement, alors qu'ils étaient des passagers pas moins intéressants, et une formatrice qui méritait de continuer au sein de son duo... FIN SPOILERS !... On suit donc un voyage bancal au point que le stress qui devait s'estomper reste un facteur de dangerosité qui pousse à des réactions logiquement problématique. Mais le rythme reste monotone trop longtemps, et surtout les gags ou la fantaisie derrière l'absurde ou le grotesque des rebondissements sont atténués par des personnages auxquels on ne s'attache pas, des personnages pas assez "agréables" qui ont des "soucis" bien autre qu'une simple phobie aérienne. Dommage, d'autant plus que les acteurs sont excellents, dommage car soudain le récit s'emballe pour la dernière demi-heure qui sauve le film de l'ennui. Une dernière partie qui assume déjà plus le côté déjanté et jubilatoire du tragi-comique. Une comédie qui méritait mieux, dommage que le récit mette autant de temps à se mettre en place. Note indulgente.
Note :
12/20