7ème long métrage du réalisateur espagnol Jaime Rosales depuis "Les Heures du Jour" (2003). Le cinéaste s'inspire d'un reportage photographique qu'il a lu dans un magazine français sur une américaine, mère célibataire de deux enfants qui suivait trois moments distincts où elle sortait respectivement avec trois hommes différents. Il explique : "Ses enfants, toujours présents, étaient le pivot de son existence mais ses relations amoureuses occupaient une place tout aussi importante. Elles étaient jalonnées de conflits. C'est très difficile de construire une relation amoureuse mais encore plus grand quand on est maman de deux enfants et que l'on est issue d'un milieu populaire. Je me suis dit qu'il serait intéressant de chercher à traduire en langage cinématographique ce reportage photo. Et de transposer cette expérience américaine dans la culture espagnole. A l'heure où la place de la femme et son émancipation occupent une place dominante dans les discours, montrer ce contre exemple d'une amoureuse qui a toujours besoin d'un homme à ses côtés m'interpellait. A travers les partenaires qui partagent la vie de mon héroïne, je fais un portrait de femme, tout en réfléchissant à la manière dont ces hommes construisent trois typologies différentes de masculinité." Le réalisateur-scénariste retrouve pour écrire son scénario Barbara Diez avec qui il avait déjà collaboré sur ses films "Un Tir dans la Tête" (2008), "Rêve et Silence" (2012), "La Belle Jeunesse" (2014) et "Petra" (2018)... gs
Barcelone aujourd'hui, Julia 22 ans élève seul ses deux enfants mais rêve encore d'amour, de liberté et d'émancipation. Le hasard remet sur son chemin deux hommes qu'elle a connu par le passé, la voilà confontée à des émotions contraires... Julia est incarnée par Anna Castillo vue dans "Oro, la Cité Perdue" (2017) de Agustin Diaz Yanes, "Adu" (2020) de Salvador Calvo ou "Plus on est de Fous" (2021) de Paco Caballero. Elle croise Oriol Pla vu entre autre dans "Truman" (2015) de Cesc Gay et retrouve son réalisateur après "Petra" (2018), Quim Avila vu dans "Seve : the Movie" (2014) de John-Paul Davidson et "Poliamor para Principiantes" (2021) de Fernando Colomo, Lluis Marquès vu dans "Blue Rai" (2017) de Pedro B. Abreu et "Chavalas" (2021) de Carol Rodriguez Colas, Manolo Solo vu notamment dans "La Isla Minima" (2014) de Alberto Rodriguez, "La Colère d'un Homme Patient" (2016) de Raul Arevalo, "Compétition Officielle" (2021) de Mariano Cohn et Gaston Duprat ou encore "El Buen Patron" (2022) de Fernando Leon de Aranoa, puis Carolina Yuste vue dans "Carmen et Lola" (2018) de Arantxa Echevarria, Quien te Cantara" (2018) de Carlos Vermut et "Hasta el Cielo" (2020) de Daniel Calparsoro... Le titre est symbolique, où comment la fleur du soleil est en quelque sorte Julia/ Castilloqui cherche aussi son soleil, la lumière qui doit la mener vers le bonheur. On la suit donc, jeune mère célibataire, dans ses relations amoureuses qu'on devine plus ou moins chaotiques. Le film est scindé en plusieurs parties, suivant les trois prochains hommes qui vont entrer dans sa vie et la font évoluer.
Soucis, d'emblée le premier homme est si cliché, le portrait parfait du crétin beauf qu'on voit arriver de très très loin et, logiquement, dont on devine l'évolution de cette histoire d 'amour ; il n'en pouvait être autrement ! Outre le fait que ce mec soit insupportable à tous les niveaux on s'agace de voir l'héroïne se faire séduire aussi béatement par cet énergumène looser, comme elle ne s'étonne nullement qu'il s'impose aussi lourdement auprès de ses enfants et en lui proposant une co-location bancale. Bref, il est antipathique, on en veut pas et on se dit qu'elle n'est pas très futée tant cet individu est un parasite tout ce qu'il y a de plus lisible. 45mn d'un calvaire contre le bon sens quand est une mère "célibattante". Bref le film est d'ores et déjà plombé par une moitié de film qui ne surnage finalement que par son actrice principale, qui reste lumineuse et si attachante qu'on espère que la suite lui apportera le bonheur. C'est cet espoir qui maintient à minima notre intérêt. L'autre bon point repose sur la mise en scène, très docu-fiction, style d'autant plus appuyé qu'il n'y a pas pas de musique juste le rythme du récit et les aléas émotionnels des protagonistes pour donné le tempo tandis que la caméra reste très mobile et fluide (mini plan-séquence, mouvement panoramique). Quelques passages laissent perplexes ou paraissent maladroits (l'emménagement express, père trop occulté ?! le retour de fugue ?!...). En conclusion une chronique qui surnage essentiellement grâce à son actrice qui fait exister son personnage, une jeune femme paumée, en nous faisant croire qu'elle est épatante.
Note :
09/20